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DANS LA MER DU SUD

aux Monnaies de Rennes, de Nantes et de Paris, auxquels s’ajoutaient la valeur de la cargaison de la Vierge-de-Grâce, débarquée à la Rochelle, les sommes rapportées pour le Roi d’Espagne, et la valeur des pacotilles, ce qui donnait un total de seize millions 255.779 livres[1].

Ce serait donc la moitié de cette somme, et non pas trente millions de livres, que les Malouins auraient consenti à prêter à l’État, dans ces circonstances.

Cette question a donné lieu à des controverses, mais en s’appuyant, d’une part, sur les chiffres authentiques qui précèdent, et de l’autre sur les paroles du contrôleur des finances Desmarets, on peut se rallier à une solution moyenne, qui semble être celle que nous indiquons.

À la suite des fraudes commises, une enquête fut ouverte, les registres de bord furent vérifiés à nouveau, et on découvrit d’autres sommes que celles qui avaient été déclarées,

  1. Chiffre donné par E. W. Dahlgren dans son étude très documentée sur la question qui a paru dans les Relations commerciales et maritimes, etc., Paris, 1909.