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DANS LA MER DU SUD

que les craintes d’insurrection étaient imaginaires.

Mais, après avoir remis au Vice-Roi, à Lima, les instructions dont il était porteur, il crut qu’il lui serait impossible d’obtenir la moindre somme d’argent.

Il ne se découragea pas, et, après un séjour de deux mois, et d’incessantes démarches, il reçut la promesse d’une somme de 300.000 piastres, qui devait être fournie par un emprunt.

Ce résultat obtenu, restait à exécuter la tâche peut-être la plus difficile, de rassembler tous les navires français stationnés à la mer du Sud, et de les ramener en France.

Chabert rappela des ports, où il avait touché à l’aller, et où il passa au retour, la Confiance, le Brilhac, le Chancelier, le Phélypeaux, le Saint-Charles, le Saint-Jean-Baptiste, la Vierge-de-Grâce, tous de Saint-Malo, et le Saint-Joseph, de Marseille, ainsi que le Saint-François, de Nantes.

Il les réunit à la Conception, en octobre et novembre 1708, sauf le Brilhac, qui était reparti au mois d’avril, avec des messages pour le gouvernement français.