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DANS LA MER DU SUD

En appelant la bienveillance royale sur ses collaborateurs, Danycan obtint, en partie, le résultat qu’il cherchait, sans doute[1] ; il reçut la croix de chevalier de Saint-Michel le 7 juin 1706, des mains du duc de Chevreuse. C’était une haute récompense, à une époque où de pareilles distinctions n’étaient pas dépréciées par leur vulgarisation.

Quant au chiffre de quatre millions 500.000 livres, donné comme étant le total de la valeur des matières d’or et d’argent rapportées par le Saint-Charles, le Murinet et le Saint-Jacques, il donna lieu aux réclamations des compagnies de la Chine, à Paris et à Saint-Malo, à celles de la compagnie de la mer du Sud, et aux réclamations des créanciers de ces compagnies, sans qu’on ait jamais pu le préciser avec certitude.

Dès cette époque, on se passionnait, dans toutes les classes de la société, pour ces expéditions devenues de plus en plus nombreuses.

A Versailles, on attendait avec impatience

  1. Requête de Danycan au Roi, pour obtenir, en sa faveur, une marque d’honneur. Citée par M. Et. Dupont, de Saint-Malo. Bibliothèque nationale. Manuscrits, Nouvelles acquisitions françaises, 9334.