Page:La Villestreux, Deux corsaires malouins sous le règne de Louis XIV, Libraire ancienne Honoré Champion, 1929.djvu/234

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
214
DEUX CORSAIRES MALOUINS

dant de Bretagne, « que la cargaison des quatre navires est de un million 900.000 piastres, non compris les espèces des officiers et des matelots, que l’on fait monter à près d’un million »[1].

L’émotion fut d’autant plus forte, quand on eut évalué les résultats, que, quelques mois auparavant, une autre escadre de trois bâtiments, dont nous avons signalé la présence dans la mer du Sud, et qui avait opéré, pour ainsi dire clandestinement, au Chili et au Pérou, sans autorisation royale, et sans le concours des sociétés de commerce, était rentrée dans le Morbihan avec des sommes considérables.

Cette escadre, dont nous avons relaté les premières opérations, armée par une société de quelques malouins, à l’instigation d’un Espagnol, don Diégo de Almazzo y Toledo, avait compris trois navires : le Baron de Breteuil, capitaine des Aulnais Bécard ; le Saint-Esprit, capitaine Porée ; le Saint-Joseph, capitaine de Nermont-Trublet.

Elle avait appareillé en 1703, doublé le cap

  1. Archives Nationales. Marine, G. 7.