soleil complète qui dura deux heures ; puis, quelques jours après, le 29 janvier 1706, Port-Louis fut en vue.
La nouvelle du retour du Saint-Charles, du Murinet et du Saint-Jacques, fit sensation en Bretagne, et même à Versailles, comme un présage des trésors qui allaient revenir du Pérou, pendant les années suivantes, car le commissaire ordonnateur de la marine Lempereur, dont la charge ardue, mais probablement très rémunératrice, consistait à rappeler aux armateurs et aux corsaires, les limites imposées par les règlements, écrivait de Saint-Malo le 31 janvier, au comte de Pontchartrain[1] :
« Je ne doute point qu’on vous ait informé, de Port-Louis, de l’arrivée des trois vaisseaux de monsieur Danycan, qui reviennent de la mer du Sud, dont un courrier est venu hier nous apporter la nouvelle ; nous en attendons un second pour savoir s’ils ont bien traité, et dans quel état ils sont ; et cela, Monseigneur, va faire grand plaisir, ici, à tout le monde, et un grand bien à l’État,
- ↑ Archives nationales. Marine, B. 3.