Page:La Villestreux, Deux corsaires malouins sous le règne de Louis XIV, Libraire ancienne Honoré Champion, 1929.djvu/23

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
19
AVANT-PROPOS

d’une valeur parfois considérable, et que le sieur Hébert, syndic des actionnaires de la compagnie de la Chine, devait caractériser de la façon suivante dans une lettre qu’il adressait au comte de Pontchartrain, secrétaire d’État de la Marine : « Les officiers malouins ont un trop grand nombre de permissions, pour leur compte particulier, qu’ils augmentent au double et au triple » ; et il ajoutait : « il y a sur leurs vaisseaux un trop grand nombre d’officiers que l’on y met par recommandations, ou par parentés ».

Tels furent les usages et les règles, auxquels les corsaires malouins furent soumis, sous le règne de Louis XIV.


En parcourant, aux archives de Saint-Malo, les rapports qu’ils établissaient en rentrant au port, conformément aux prescriptions de la lettre de marque, on constate que, malgré l’intérêt saisissant de ces documents, chacun des combats ou des prises qu’ils relatent, est un épisode distinct, qu’aucun ne se rattache à une opération d’ensemble.

Nous n’avons donc retenu, pendant la guerre de la Ligue d’Augsbourg, que ceux de ces rap-