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DEUX CORSAIRES MALOUINS

son favorable pour doubler le cap Horn, se décida à donner les ordres pour le retour en France.

Avant son départ de Payta, il offrit, en gage d’amitié, à don Pedro Alzamora un sabre richement orné, primitivement destiné à l’Empereur de Chine[1], ce qui fait présumer que les services rendus par l’amiral furent en rapport avec la valeur du souvenir.

Telle est donc, peut-être, l’origine des renseignements, dont parlera plus tard, Danycan, dans une requête adressée par lui au Roi, quelques jours après le retour de l’escadre à Saint-Malo[2], et où il expose qu’il vient d’apprendre que l’ « île de Californie », dont les étrangers n’ont pas encore pris possession, a beaucoup de mines d’or et d’argent ; qu’on y trouve une grande quantité de perles ; et qu’il y aurait intérêt à y devancer les Anglais et les Hollandais. Il ajoute que les capitaines du Coudray Perrée, Fouquet et Harington de La Grandmaison sont seuls capables, par leur grande expérience, de réussir dans cette

  1. Journal de bord du Saint-Charles.
  2. Bibliothèque nationale. Manuscrits ; nouvelles acquisitions françaises, 9334. Citée par M. E. Dupont, de Saint-Malo.