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DEUX CORSAIRES MALOUINS

lieutenant général de l’Amirauté de Bretagne.

Ce personnage recevait les rapports des deux capitaines, ou de leurs représentants. Il faisait dresser la liste des objets et du matériel, dont on constituait des lots, qui étaient vendus aux enchères, après la déclaration de bonne prise.

Procès-verbaux étaient établis de toutes ces opérations, qui n’étaient définitivement valables qu’après la liquidation.

Puis on partageait le produit des ventes, après en avoir retiré les frais de justice et le dixième dû à l’État.

Ensuite, les deux tiers du restant revenaient à l’armateur, et le tiers à l’équipage, sur lequel le capitaine prélevait, ordinairement, douze parts sur 36, après avoir indiqué la somme attribuée par lui, aux veuves aux blessés, etc.

De nombreux navires corsaires n’étaient pas destinés, uniquement, à faire des prises ; bien qu’armés en guerre, ils faisaient du négoce, et rentraient à Saint-Malo avec une cargaison.

Cette cargaison revenait de droit à l’armateur, mais le capitaine et les officiers avaient le droit de rapporter, pour leur compte personnel, une cargaison qu’on appelait pacotille,