le mieux abrité de la côte, muni de tout ce qui était nécessaire à la navigation, s’étendait la ville, régulièrement rebâtie, quelques années auparavant, à la suite d’un tremblement de terre qui avait détruit, en 1682, celle qui se trouvait au bord de la mer.
Pour cette reconstruction, on avait utilise les propriétés d’une source voisine, qui pétrifiait les matériaux qu’on y plongeait.
Pisco était l’échelle de plusieurs villes importantes, notamment de Guancavelico, qui fournissait du mercure à tous les moulins du royaume, pour la manipulation du minerai d’or et d’argent. C’était aussi l’échelle de Cuzco, d’où venaient les convois de mulets, en suivant une route qui traversait le gouffre d’Apurima, large de 120 brasses[1], et d’une profondeur vertigineuse, sur un pont de cordes, dont les oscillations étaient telles, que les conducteurs, les plus habiles, pouvaient difficilement y diriger leurs animaux affolés.
La population de Pisco très aisée, parmi laquelle se trouvaient plusieurs familles espagnoles ; accueillante ; et qui savait se dis-
- ↑ La brasse avait une longueur de 1 m. 60 environ.