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DEUX CORSAIRES MALOUINS

d’arcs et de flèches où ils enchassaient des pierres assez bien travaillées, et portaient un couteau de pierre, qu’ils déposaient à terre, avec leurs autres armes, quand ils s’approchaient des étrangers, pour leur montrer qu’ils se fiaient à eux.

Leurs cabanes, faites de branches d’arbres entrelacées, avaient sur le toit, en pointe, une ouverture pour laisser passer la fumée.

Leurs canots, en écorces de gros arbres, assez bien travaillés, ne pouvaient contenir que sept ou huit hommes.

Ces barbares répétaient souvent : hoo, hoo, sans qu’on put savoir si c’était un langage ou un simple cri.


L’escadre, continuant à suivre la côte de la Terre de Feu, s’engagea bientôt dans le détroit Le Maire, qui la sépare des îles des États de Hollande.

Les équipages commençaient à éprouver les rigueurs du climat. Ils souffraient du froid, de la grêle, de la pluie ininterrompue ; et la lumière du jour durait à peine huit heures, quand les deux navires, sortant du détroit