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DANS LA MER DU SUD

Villestreux, de taille moyenne, avec des cheveux châtains, comme son père ; c’était un adolescent, presqu’un enfant, car il entrait dans sa quatorzième année, mais un enfant impatient de faire un aussi beau voyage dans de pareilles conditions, et dans ces pays lointains, où sa jeune imagination avait, sans doute, suivi le Comte de la Bédoyère pendant deux années.

Deux chirurgiens se trouvaient, aussi, à bord du Saint-Charles, dont l’un, Jacques Boyer, avait parcouru la mer du Sud sur le Comte de la Bédoyère.

Les matelots, au nombre de 124, dont le plus âgé n’avait pas 40 ans, étaient presque tous de Saint-Servan ou de Saint-Malo.

On avait, enfin, fait embarquer un détachement de quatorze soldats, parmi lesquels sept volontaires. Tous les corps de métier étaient représentés à bord, et le rôle de l’équipage mentionnait même, un maître d’hôtel et deux cuisiniers.

Le 26 décembre 1703, le Saint-Charles (450 tonneaux, 40 canons, 124 hommes), quittait le port de St-Malo avec le Murinet (350 tonneaux, 36 canons), commandé par le sieur de la Fontaine Fouquet, qui avait secondé du Cou-