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DEUX CORSAIRES MALOUINS

Avec des efforts on aurait pu triompher de ces difficultés, mais, là comme ailleurs, le corrégidor était intraitable.

Les habitants, prenant parti pour les Français, venaient trouver M. de Beauchesne, et lui conseillaient d’employer avec ce fonctionnaire, des moyens de coercition, ou d’autres ; mais il s’y refusa.

A la fin du séjour dans cette île, le manque d’eau était tel que les aliments étaient cuits, à bord, dans un mélange d’eau douce et d’eau de mer. Pour abreuver les équipages, on avait placé, sur les ponts, des baquets où les hommes pouvaient venir puiser, mais avec une tasse seulement.

Voulant se ravitailler complètement, avant son voyage de retour, qu’il ne pouvait plus retarder, M. de Beauchesne fit escale à Guyaquil puis à Payta, où le gouverneur le reçut, mais pour lui faire connaître que le Vice-Roi venait de réitérer l’ordre de ne rien fournir aux vaisseaux étrangers, et de n’avoir aucun rapport avec eux.

Alors, le commandant du Phélypeaux remonta à bord et fit voile vers le sud, après avoir