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DANS LA MER DU SUD

nison comprenait quelques nègres, des Indiens et des forçats, encadrés par des Espagnols. Dans la ville se trouvaient, en réserve, 5 ou 600 indigènes, peu aguerris et mal encadrés.

D’après les ordres de M. de Beauchesne, le Phélypeaux et le Maurepas devaient se réunir devant le port de Valdivia, avant d’y entrer, le premier arrivé attendant l’autre, pendant huit ou dix jours.

Sans tenir compte de ces instructions, M. de Terville détacha, en canot, l’aumônier et l’ingénieur Duplessis, avec mission de faire parvenir au gouverneur de Valdivia, un message pour lui demander l’autorisation de se ravitailler, et la copie, en latin, de sa commission.

Le canot fut accueilli par quelques coups de canon, et ne put pénétrer dans le port, qu’après échange de signaux et d’assez longs pourparlers.

En réponse à son message, M. de Terville reçut la visite de deux officiers et de deux P. jésuites, pour lui faire savoir que le Maurepas pouvait entrer dans le port, où le gouverneur lui rendrait visite dès le lendemain.

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