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LIVRE SECOND. 6ç)

Ann dùd-zé a zôpinvidik, ce$ gens ou ces gcns-/à s<inl riches. " Ce, cet, cette, ces, lorsqu’on parle d’une personne ou d’une chose qui est hors de notre vue ou éloignée, s’expriment par l’article ar ou ann, que l’on met devant le substantif, et hoñl immédiatement après, tant au singulier qu’au pluriel. La particule hoñl (♦) répond encore à la iiarliculc française i. a. Exemples :

ce cheval ou ce cheval-/« est fort. Ann H-hoñta z6 c’hùazpcll,

celle maison ou celte maison- W est encore loin.

Ar marc’h-hoûl a zo krc.

Ar c’heriouhoul n’tnt hi’l kaer, CCS villes ou ces villes -ià ne sont pas belles.

" Ce est placé quelquefois, en français, devant le verbe être, comme : c’est moi. — c’est iNE bonne cuose. — CE SONT DE VIEILLES NODVELLEs. PouT rcndrc CCS phrascs en breton, on n’emploie point le pronom démonstratif ; il faut seulement faire une inversion, et mettre le nom avant le verbe.

EXEMPLES :

c’est une bonne chose.

Mé co,

c’est moi.

Kélou kûz iñl,

ce sont de vieilles nouvelles.

Eunn drd vdd eo,

Mot pour mot : moi est. Une chose bonne est. Nouvelles vieilles sont. 5’ Quelle que soit la longueur de ces sortes de phrases, le verbe être s’y place toujours le dernier.

EXEMPLES :

Ann dm hoc’h ciiz gwded aman eo, Ar pinridika marc’hadourien eûz a ge’ar iûl, c’est la personne que vous avez vue ici. | ce sont les plus riches marchands de la ville. " Ce est quelquefois suivi de qui ou de qce. Ces deux mots, quand ils peuvent se tourner par i. CHOSE Qii, LA CHOSE QCE, sc rendent par ar péz. exemples :

Ar péz a ra drouk d’in,

ce qui me fait mal.

Ar péz a gasaann armuia,

ce que je déteste le plus.

Ar péz a zû mdd a garann,

j’aime ce qui est bon.

Ar pé^am eûz gwcled a lavarann, je dis ce que j’ai vu.

" Mais si ce qci, ce que peuvent se tourner par quelle chose, on les traduit alors par pétra.

EXEMPLES :

Setu pétrâ a ra drouk d’in,

voilà ce qui me fait mal.

Sétu pétrâ o gasaann ar muia,

voili ce que ]e déteste le [ilus. A’J ouzonn két pélrA a liviril, je ne sais pas ce que vous dites. ° Cb QUI et CE QUE sont souvent suivis de ce, mis avant le verbe être, au second membre de la phrase ; on n’exprime jamais, eu breton, le second ce. EXEMPLES :

Ar péz a zô kaer, eo ar môr, i Ar péz a gdr, eo ar gwin, ce qui est beau, c’est la mer. I ce qu’il aime, c’est le vin. ’ Ce qui et ce que, mis après le mot tout, se rendent par kémeûd. EXEMPLES :

Kémeñd a zv enn H-rnañ a zô d’in, l Kéméred hoc’h cùz kémend cm bon, tout ce qui est dans celle maison-ci est à moi. | vous avez pris tout ce (/mc j’avais. 10" Ceut et CELLE se traduisent par ann hini, pour les deux genres. EXEMPLES :

Ann hini a dlé d’é -hoc’h a zô éat kuit, celui qui vous doit s’en est allé. Ann hini hoc’h eûz rôed d’in a zô /a(J, celui que vous m’avez donné est mauvais. Ann hini o zô kaer né kéd utô mdd, celte qui est belle n’est pas toujours borne. " Ceux et celles se traduisent par ar ré, pour les deux genres. (*) Coiilraelion de a-liciil ou lahoiil, i. K-n/i !,. 11. V.