Page:La Villemarqué - Dictionnaire français-breton de Le Gonidec, volume 2.djvu/608

Cette page n’a pas encore été corrigée

182

TRE

le luoilleur. Pl. treùjennou ou ireùjou. Treüjen-wéien, tronc d’arbre. Trcùjen-yaol, tronc de chüu. Voyez Kèf.

TuBCsKiri, s. m. Jaliloir, outil de tonnelier. PI. ou. Voyez (i.UANf.ii.

Tbkùst, s. m. Poutre, pièce de bois qui sert à soutenir le plancher. Pl. ou. Né kcliéô awalc’h ar wéten-zé do libcr tunn ireùsl, cet arbre n’est pa.s assez gros pour en faire une poutre. Kn Vannes, irésl. On dit aussi sol, dans le niûmc sens. — En Galles, trao»< et trosl. II. V.

iREitsTEL ou Treîsteùl, s. f. Trclcau, pièce de bois longue et étroite portée ordinairement sur quatre pieds, et qui sert à soutenir des tables, etc. De plus, linteau, pièce de bois ou de fer qui se met en travers au-dessus de rouvcrlurc d’une porte ou d’une fenêtre. PI. iou. Quoique ce mot semble au premier abord formé du français tiiéteau, je ne le crois pas moins breton d’origine, comme dérivé et diminutif de treùst, poutre.— En Gai les, IrôsU, H. Y. En Vannes, on dit «ri/cet/, dans le même sens. Voyez Gocrin.

ÏBEÙsTiER (de 2 syllab., ireùs-licrj, s. m. Bau et barrot, poutre ou solive un peu courbante, qui se met en travers, d’un ûanc à i’aulre d’un vaisseau. i’I. ou. Ce mot, comme le précédent, me parait un dérivé de ireûst, poutre.

TueCt ou Treûd, adj. Maigre, qui n’a point de graisse ou qui en a très-peu. Sec. Décharné. Treût ki eo, il est fort maigre, il est majgre comme un chien. Trcûd eo ann ilinel ganl-hô, ils font maigre chaire. En Vannes, irét ou Ircd. — En Galles, tlod. H. V.

TreCtaat, V..). et n. Maigrir. Amaigrir. Uendrc ou devenir maigre,— S’atrophier, se consumer. EfTlanquer, se dit des chevaux dont on a rendu les flancs creux etdécharnés. II. Y. Part treüléel. Ann drà-zé ho IreüCai, cela vous maigrira. Treûh’el kah eo abaouéneûzé, il a beaucoup maigri depuis ce temps-là.— ’Trciitéel t’o hc vréac’h, son bras s’est atrophié. H. V. En Vannes, trélaal. On dit aussi ireiidi, dans le dernier sens.

Treùtéet, adj. et part. Emacié, amaigri, déformé par la maigreur. II. V.

ÏHEÙriDiGEz, s. f. Atrophie, amaigrissement, état d’une personne qui passe de l’embonpoint à la maigreur. H. V.

Trp.ùtter ou Treùdder, s. m. Maigreur état du corps dos hommes et des animaux maigres. En Vannes, trcUer ou Iréddcr.

Tbeùz, s. m. Tr.ivers, l’étendue d’un corps considéré selon sa largeur Traverse, chemin qui coupe d’un lieu à un autre par une route différente du chemin ordinaire. 11 s’emploie aussi pour trajet, traversée. Pl. (reiizo«,et, par abus, trciijou. Treûz eur biz n’eùz ki’n, il n’y a que le travers d’un doigt. A-drcûz, de travers, à travers, au travers. À-dreuz-penn, tout au travers. Adreùz-heñl, à la traverse. A dreûz hag a héd, à tort et à travers. Hir co ann ireiiz ac’hann di, le trajet d’ici là est Ion ?

IKK

llors de l.i’on, <ce«. En Vanne», tréx. — Voy. treàzou. En (jalles, Inlz. H. V.

Thklz- moBEiz, adv. Tout à travers. De part en part. D’outre on outre. louUed tu Ireüz-didreüz, il est percé d’outre en outre.

Tiieôz-erc’h, s. m. Perce-neige, plante ainsi nommée, parce qu’elle s’élève et fleurit au-dessus de la neige. H. V.

TiiErz-cioizocK, s. m. Trachée-artère, canal qui porte l’air aux poumons. A la lettre, TRAVERSE DU COU. On ditaussi, dans le même sens, toull-yaou et sulel-UT-gouzouk-

Trelz-cwazia, V. n. S’extravaser II se dit proprement du sang et des humeurs qui sortent de leurs vaisseaux et se répandent sous la peau. Part. Ireùz-gwaziet. — Gwdd Ireùz-gtcaziel eo, c’est du sang extravasé. H. V. Ce mot est composé de Ireüz, travers, à travers, et lie gwazicn, veine, etc.

TREÙz-c’HÉoTOu’TREÙz-itOT, S. m. Chiendent, plante. A la lettre, herbe de traverse ou traversante. — Gramcn, plante graminée, plante à épi comme le blé. II. V.

Treôzpluek, s. m. Traversin de plume Voyez Penn-wélé.

TreùzskeCx, s. m. Echelon, traverse d’une échelle. Pl. ireùsiou-skeùl. H. V.

Trelza, et, par abus, TreAja, v. a. Tordre, tourner de travers. Part. et. Ce mot est peu usité et je ne le connais que dans celte phrase ; Ircùza hé c’hénou, tordre la bouche. Voyez Tréi, Treùzi et Gwéa

Treûzed, adj. et s. m. Homme qui a les jambes torses. Pl. treûzidi.

Treûzel, s. f. Traverse, barre de fer ou pièce de bois posée en travers. Au figuré, biais, ruse frauduleuse, moyen injuste. Pl. IreûzcUou. On dit aussi IreùzcUen, dans le même sens. En Vannes, Irczel.

Trei)zell, V. n. Biaiser. Gauchir. Ne pas agir franchement. Part. et. Voyez Tbbi^z et Treùzbl.

TreiIzi, V. a. et n. Traverser, passer à travers, d’un coté à l’autre. Percer. Pénétrer. Part. cl. Treiized eo ar mâr gañt-hañ, il a traversé la mer. ’ÏTeùzed eo hé groc’hen gañd hé cskern, les os lui percent la peau. Treûzed outm gañdar glaô, la pluie m’a pénétré, traversé. En Van.,<rczejn. — EnGall.,(rdzt. K.V.

Treùzuz. Voyez Iñtrdz. H. V.

Treùzou, et, par abus, Tbeôjoc, s. m. pi. Seuil, pièce de bois ou de pierre qui est au bas de l’ouverture de la porte, et qui la traverse. C’est le pluriel de Ircdz. Lazed eobéd war dreûzou hé :ôr, il a été tué sur le seuil de sa porte. Tréméned eo ann hcol diicar ht drciizou, il dépérit à vue d’œil, il est sans espérance ; à la lettre, le soleil a quitté le SEUIL DE SA pouTK. En Vauncs, Irézeii.

ÏREÙZDZ, adj. Perméable, il se dit des corps que l’air, la lumière, un fluide quelconque peut pénétrer et traverser. Pénélrable, qu’on peut pénétrer. Argwerazô Ireùzuzd’ar goulou, le verre est perméable à la lumière. H. V. TRftv. Voyez Tréf.

ÏRi-.f