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5-jê TRE

TiÊALÊAEü, s. f. Celle qui (c-upire avec effort, qui souille furlcmeril, etc. l’I. éd.

l’HÉALii, atlj. llalclaiit, qui respirf avec effort. Vojez Tkiimuz

TBfiA.NK. oyez Thenk.

ïbéaSt, s. m. llarpun, espèce de dard pour la pêche dej gros poissons. Pl. Ircañlou, et, par abus, iréancltou.

TBÉA.ÑiAürK. s. m. Pénétration, la vertu et l’action de pénétrer. II. Y.

Tbéa.vti, V. a. et n. Pénétrer, entrer bien Avant, en parlant de l’eau qui tombe sur le linge, sur le papier, etc. S’imbiber. Etre traverse. Part. et. Ce mot est du dialecte de Cornijuaille. Voyez I.ñtba et Splcia.

Tbéañti, V. a. Harponner, darder les gros poissons avec le harpon. — T/canlil ar mdrhouc’k-ze, har[ionnez ce marsouin. H. V. Part. ei.

Trëanter, s. m. Ilarponneur, matelot qui lance le harpon. Pl. ien. Hors de Léon, tréañtour. H. V.

TbéaStcz. ailj. Qui s’imbibe facilement. Que l’eau pénètre ou traverse facilement. Ce mot est du dialecte de Coniouaille. Voyez IS-

TKÜZ et SPLI’IDZ.

Tbëat ou Tbet, s. m. Onguent, médicament onctueux et mou qu’on applique extérieurement. PI. ou. Evid ar gouliou ko : eo mâd ann tréat-zé, cet onguent est bon pour les vieilles plaies. Voyez Loizof.

Tréaz, 3. m. Sable, sorte de terre légère, menue et mêlée de petits grains de gravier. 11 se dit surtout du sable fin, du sable de mer. Tn’azen, i., un seul grain de sable fin. Pl. tréazennou ùi simplement trea ;. Gwenn eoann iréaz aman, le sable est blanc ici. Tréaz s’emploie aussi pour grève, rivage. Al léû dréaz a dréinénimp, nous traverserons la lieue de grève. War ann tréaz em eùz hé gavet, je l’ai trouvé sur le rivage. Quelques-uns prononcent (rae-- En Treguier, (rcr. En Vannes, trec’h. —En Galles, iracz. H.V. Voy. Grocan.

Tréaza ou Tbéza, v. a. Sabler, couvrir de sable. Part. et. Màd é vé iréaza an douar-zé, li serait bon de sabler cette terre. En Vannes, tréc’hein.

Tréazek ou Trézek, adj. Sableux. mêlé do sable. Sablonneux, où il y a beaucoup de sable. Douar tréazeg a vézô mdd d’ar gtcéz-zé, une terre sablonneuse sera bonne pour ces arbres-ià. Voyez Groianek.

Trëazbk ou Trézek, s. f. Sablière ou sablonnière, lieu d’où l’on tire du sable. Pl. t.réazégou. En Vannes, iréc’hek.

Tréazen, s. f. Banc de sable. Pl. tréasenou. Vovez Reûzeùlen.

Trébé. Voyez Trébéz.

Trébéz, s. m. Trépied, ustensile de cuisine qui 3 trois pied.s. Pl. Irébézou ou trébésiou. Ce mot, reconnu gaulois par Sulpice- Sévère, peut se composer, sans nulle difficulté, de deux mots bretons, tri, trois, et béz ou biz, doigt. C’est ainsi qu’on dit, dans la même ^angue,forc’hr-tH-bézi’k, fourche à trois bran-

ruE

chc» ou à trois pointe«. En Tréguicr et en Vannes, trébe. —En Galle», tribez. H V

TiKni pour ’luohi, non usité, v. a. (.hai. ger. Echanger, troquer. Part tri,kel Ua c’houi a feU d’é-hoc’h Ireki gun-éñ, voulez-vous échanger, troquer avec moi ? En Van nés, trokein. Voyez ’J'bob.

Tbéd. Voyez Dbëd.

Tréd. Voyez TbbC’i.

’l'RtDiN, s. m. Electricité, pro|)riété qu’ont certains corps frottés, chaulîés ou mis en contact.d’attirer, puis de repousser les torp’ légers, de lancer des étincelles, de causerdes émotions au système nerveux, etc. Pl. iou. Ce mot signifie, à la lettre, feu intérieur, feu p*nvlranl. L>e tré, à travers, et de tdn, vu construction dàn, feu.l —En Galles, trédan H. V.

’I'bédana, v. a. Electriser, développer 1.^ vertu électrique ou la communiquer. Pari. et. H.V.

Trédamz, adj. Electrique, qui a rapport a l’électricité. H. V.

Thédamtao,s. m. Elcctrisation, action d’electriser. U. V.

Trédar, s. m. Tu mul te. Mêlée. En f fît gavoui a réaz enn trédar, il se trouva dans le tumut te. En Galles, iridar. H. V.

Trédé, et, selon quelques-uns, Trédex, nom de nombre ordinal, ’i'roisième (pour les deux genres). Ânn trédé é viot, vous serez le troisième. Ho mamm a vézo ann drédé, votre mère sera la troisième. Voyez Tbivbd et Teib-

VED.

Trédéar.>’. Voyez Tbédébe.n.

Trëdëek, s. f. Main-tierce. Lakaad eunn drd é Irédéek, mettre une chose en mainlicrce, entre les mains d’un tiers. Plusieurs prononcent Irédéok.

Trëdëmahz, s. f. Merveille. Miracle. Chose étonnante. Trédémarz eo na darz hô bcuzeltou, kémeñd a win a évoñl, c’est un miracle, une merveille que leurs boyaux ne crèvent, tant ils boivent de vin. Ce mot est composé de <r^dé, troisième, et de marz, qui seul signifie merveille ; trédémarz veut donc dire tboisièbe merveille ou trois fois merveille. Voyez Marz.

Tkédërann. Voyez Tbëdében.

Trëdében pour Tbédébann, peu usité, s f. Tiers, troisième partie. De plus, douaire, don, pension à la veuve sur les biens de son mari décédé, qui était le tiers du bien commun entre le mari et la femme, suivant la coutume de Bretagne. Eunn drédéren a zû dléed d’ézhan, il lui revient un tiers. Ann drédéren eùz ar bloaz a drémen uar ar méaz, il passe le tiers de l’année à la campagne. Eunn drédéren gacr é dedz béd ann iñtañvez, la veuve a eu un beau douaire. Ce mot est corn posé de trédé, troisième, et de rann, partie, partage. On dit aussi trédéarn, et, par syncope, trédern. En Vannes, terdérann. Trédcrn est un nom de famille fort connu en Bretagne. Voyez Enébarz.