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que ce mot soit breton d’origioc. — En Corn., lurbañn. H. V.

Skuùi), s. m. Ombre, obscurité causée par un corps impénétrable à la lumière. Au figuré, image, efUgle, apparence, prétexte. — Nuance, augmentation ou diminution insensible d’u[ie mémo couleur. DifTérence dijlicato II. V. l’I. ou. Àr skeûd anézhañ a wélann, j’en vois l’ombre. Lammoud ràg hé skcüd, avoir peur de son ombre ; à la lettre, sauter devait ou CONTRE SON OMBBE. /Ir sftetld aitézhann’cii deiiz kén, il n’en a plus que l’apparence. En Vannes, skéd ou eskéd. — En gaël-écos., skad-En garl-irl.,«/(a(ft. H.V. Voy.Disiifioi.,2’ art.

SkeCoek. Voyez Skeûdoz. H. V.

Skbùuen, s. f. Roprésenlalion. exposition devant les yeux. Image. Figure.— Ombres, en terme de peinture, les oulcurs obscures qu’on emploie dans un tableau pour rehausser 1rs autres. Emblème, figure symbolique. Symbole. II. V. Au figuré, idée, notion que l’esprit se forme de quelque chose. Pl. skciideiinou. Ar skeiiden anézhañ cm cùz givclcl, j’en ai vu la reprcsciilalion, la figure. Ar sUeûden nïz a gémcñt-sé a zô choumcd cm pcnn, ridée m’en est restée dans la tète. ^/{,’ a skcüden iioc’h cùz lékéat, vous avez mis irop d’ombres. Skcüden ar gounid co ar bczo, ha skciiden ar c^hoU ar c’helvez, é gwcrxinn ar varzcd kiz, le bouleau est l’emblème de la victoire et le coudrier l’emblème de la défaite, dans les poëmes des anciens Bardes H. V.

Skeùden-léac’hiou, s. f. Décoration, représentation des lieux où l’action d’une pièce de théâtre est censée se passer. Pl. skcùdennou. II. V.

SkeOdenna, V. a. Ombrer, en terme de pointure, mettre les ombres, distinguer, par le moyen du crayon ou du pinceau, ce qui est supposé frappé de la lumière, de ce qui ne l’est pas. Part. et. U. V.

Skrlde.nner. Voyez Skulter. H.V.

SkeOdenni, V. a. et n. Peindre, représenter, figurer un objet par les traits, les couleurs, etc. Part. cl. Skcùdennet mdd co (jañlhañ, il l’a bien peint. Voyez aa. H. V.

SkeCdennie, s. f. Figurine, petile figure de terre cuite, de bronze ou d’argent. Pl. skeùdennouigou. H. V.

SkeOduz, adj. Qui a une ombre. Qui donne une ombre.

Skeùl, s. f. Echelle, machine de bois pour monter et pour descendre. Pl. iou. Aa birut kéd er skcûl, ne montez pas à l’échelle.

Skeùl-g.în, s. f. Gamme, table contenant les notes de musique disposées selon l’ordre des Ions naturels. II. V.

SkkOma (de 2 syllab., sken-lia ], v. a. Escalader, monter en quelque lieu avec des échelles. Part. skeùHcl. SkcùUed hô dcùz an» ti, ils ont escaladé la maison.

Skei^iiadur (de 3 syllab., skeù-lia-dur), s. m. Escalade, action d’escalader, démonter avec des échelles.

SKI b/’j

Skeùlik, s. f. Echelettc, petite échelle. l’I. skeùliouigou. H. V.

Skeut. Voyez Skaot. H. V.

Skectein, V. a. Brouir, dessécher, brûler. Il se dit de l’action d’un coup de soleil qui brûle les blés, les fruits attendris par une gelée blanche. Part, skeultcl. Ce mol est du dialecte de Vannes. Voyez Sk.aota. H. V.

Skéve.nt, s. m. Poumon, viscère de la poitrine et le principal organe de la respiralion. Goulied co hé $kéiiñl, il a les poumons ulcérés. En Vannes, skcñl ou skéenl.

Skiant, s. f. Sens, organe de l’animal, par lequel il reçoit limprcssion des objets extérieurs. Faculté de sentir. Sentiment. Esprit, facilité de l’imagination. Jugement. De plus i science, art. Pl. skiañlou, et, par abus’ skianchou (par ch français). Ar pemp skiant, les cinq sens. £unn den Ùp skiant ta, c’est un homme sans esprit, sans jugement. Uedlia a réoñd ar skiafilou, ils cultivent les arts. les sciences. Ce mot me semble venir du latin sciE.NTiA ; je ne l’assurerais pourtant pas, vu qu’il est d’un usage si fréquent en breton. £n Vannes, skient.

Skiant-ann-docab, s. f. Géologie, science qui a pour objet la connaissance de l’histoire naturelle du globe terrestre.. ! zf//ouc’/ijAiañd ann-douar, géologique, qui regarde la géologie. II. V.

Skiñt-ar-béd. Voyez Disrével-ann-douar.

Ski.t-ar-iéz, s. f. Grammaire, l’art qui enseignée parler et à écrire correctement une langue. En Galles, iezadur. H. V.

Skunt-ak-bañgünnélébez. Voyez Skia.ñt-

ABRIBOULÉREZ. H. V.

Skia.vt-ar-riboilérez, s. f. Hydraulique, science qui enseigne à conduire et à élever les eaux. En Corn., skiañl-ar-rañaonnéUrez. II. V.

Skiant-ar-veñt, s. f. Géométrie, science qui a pour objet l’étendue et sa mesure (Corn.) H. V.

Skia.ñt-r-vizihou. Voyez Skia.St-ar-

VENT. H. V.

Sria.nt-vàd, s. f. Intelligence, faculté de comprendre. Entendement. Ar skianl-vàd to daoulagad ann éné, l’inlelligence, l’entendement est l’œil de l’âme. Ce mot est compose de «/ciaïU, sens, sentiment, et dem(id,bon. llervcz ar skiañt-vdd, ralionnel, conforme à la rai’ion. Réd co heiilia ciir reiz alo hcviltp hag hcrvcz ar skiant-nid. il faut suivre une méthode rationnelle et arrêtée. H. V.

Skiañta, V. a. Organiser, former les oriranes. Part. et. II. V.

Skiañtek, adj. Qui est doué de raison Qui a la faculté de raisonner. Uaisonnable. Eunn anéral skiañlck eo ami dcn, l’humme est un animal raisonnable.

Skiañtrt, adj. et part. Qui a du sens, du sentiment, de l’inlelligence. Qui connaît r< sciences, les arts. Skiañtet brdz eo. il a beaucoup de sens, d’intelligence.