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SAO

fois usité en Bretagne, n’est plus en usage que j (IfiiiS le (liiilcctc de Galles. II. V.

  • SaStiada, V. a. Canoniser, mellre dans Ir

catalogue des saints. Déclarer saint. Ce vieux mot n’est plus guéres usité en Armorique. Kn CtiWes, sañliadô. H. V.

Sañtol,s m- Encan, cri public qui se fait par un huissier, pour vendris des meulilcs ou «utrcs cITets. Enchère. Ce mot est du ilialecle (le Vannes. Voyez Èkan.

’ Sa.ñtout, V. a. Sentir, recevoir quelque impression par le moyen des sens, l’art, et. II. V.

’ Sañtuai., s. m. Sanctuaire, l’endroit de l’église où est le maître autel. H. V.

Saô ou Sav, et, par abus, Sa, s- m. Posture d’un corps qui est debout, élevé. Klévation. Hauteur. Montée. Érection. Lever. Le lever. Pl. saùiou ou saviou (de 2 syll., saô-inu ou sa-vinu). Choiimid cnn hô saô, restez debout ; à la lettre, restez e.n votbk lever ou ÉLÉVATION. War ar saô éma aun li. la maison est sur la hauteur. Voyez Sével.

Sao-dolar, s. m. Embarcadère, cale ou jetée cù l’on s’embarque et où l’on débarque. Chaussée. Digue pour arrêter l’eau d’une rivière, d’un étang, etc. Pl. saôiou-douar- Voy. CUAOSER. II. V.

Saô-loar, s. m. Lever de la lune. H. V.

SAd-MKiN, s. m. Jetée, amas de jiierres, de sable, de caillou.v et d’autres matériaux liés fortement et ordinairement soitcnus de pilotis, pour servir h rompre l’impétuosité des vagues. PI. saôiuu-mein ou saviou-mcin. H. V.

Saô-iiêol ou Sav-héol, s. m. Lever du soleil. Àr saô-hc’ol, le lever du soleil, et aussi l’orient, le levant. Avel ar saô-hcol, le vent d’orient, l’est. On dit aussi scvel-hcol, dans le même sens.

Saocii, s. m. Sauge, plante odoriférante quon emploie en fumigation. En gael d’Ec. et d’Irl., saisdj. II. V.

Saon. Voyez SoAvo^.

Saônem (de 2 syll., saô-tien), s. f. Vallée, espace entre deux ou plusieurs montagnes. Pl. saônennou. On dit aussi, et plus souvent, Iranñien et staiiLen, dans le même sens.

SAÔNE^MK (de 3syllab., saô-ncn-nik], s. I. Vallon, petite vallée.

Saoni. Voyez Soavoni.

Saotb, s. m. Ordure. Immnndice. Saleté, mouillure. Corruption. Ar vttgalé a yâr nr saolr, les enfants se plaisent dans l’ordure, dans la saleté. Voyez IIidcrez.

Saotra (de 2 syll., sao-tra), v. a. et n. Salir. Souiller. (Corrompre, se salir. Se souiller. Se corrompre. Se gAter. Part. et. Sanlred é dcùi hé saé névez, elle a sali sa robe neuve. liuan é saotrô dré ann amzer-zc, il se gAlera, il se corrompra vite par ce temps-l ;V Saolra s’emploie aussi ponr dire monter en épis, en graine. ’Voyez Hidiraat et Dic’héota.

Sautrer, s. m. Méchant ouvrier en quelque métier que ce soit. Pl. t’en. H. V.

SA0TRKT(de2 syll. ,sao-lret], adj. et part. Sali. Souillé. Corrompu. Saolredé oa gañdar

S.KO

^i()

qwàd, il était souillé de sang. Kiez laolrtlou saiitr, chienne en chaleur.

SoiD ou Saoct, s. commun. Le gros bétail, [)arliculièrem<’nt les bétes à cornes, lia boàedco ar zaoud gan-é-hoc’h' avez-vous donné à m iMger au bétail ;’ Saoul, et son diminutif Saitutik, sont des noms de famille assez communs en Ilretagne. oycz Chatal.

.Saolkln. Voyez Sével.

Saounk.n, s. f. Plaine, plate campagne. Pays uni. Pl. laounennou. II. V.

Saouh, s, f. (D’une seule syllab., (ioûl. Saveur, qualité, impression sentie par le goùl. Agrément. Humidité. N’en deùz kit kalz a zaour, û n’a pas beaucoup de saveur. Vovei

lÎLÀZ. Il.V.

SoLREK, adj. Savoureux, qui a de la saveur ; agré.ible, plein d’agrément. Convenable. Humide, en parlant de la terre. Eùl Icor lalvouduz ha saourck war eunn dro, un livre aussi utile qu’agréable. H. V.

SvouT. S^oyez Saoid.

Souz, (de 2 syll.. saou-zan], s. f. Surprise. Élonneraent. Égarement..Au figure, tromperie, fraude. Né lied hép saouzan tin eûz hé (javed énô, ce n’est pas sans étonnement que je l’ai trouvé là. Drc zaouzan eo en deii : yiéal kémentsé, c’est par tromperie qu’il a agi ainsi. Voyez Soijez et Touelléhez.

S oiJZANEN (de 3 syll., saou-za-nen), s. f. Herbe ou plante rampante qui ressemble à lu mousse verte cnlorlillée, et qui, dans l’opinion des paysans, égare ceux qui ont marché dessus. Voyez le mol précédent.

S’iOuzAM (de 3 syll., sauu-za-ni), v. a. et n. Surprendre. Étonner. S’étonner. De plus, s’égarer de son chemin..u ligure, tromper, frauder. — Capter, surprriuire adroitement. H. V. Part. cl. Saouzaned oiinn gañd ar pcz a livirid azé, ce que vous dites là me surprend, m’étonne. T’a lékéad en deùz da zaouzatii ivar va heñt, il m’a fait m’égarer sur mon chemin. Mar saouzanid ac’ haiioun,(jicdz a zi Cvid-hoc’h, si vous me trompez, tant pis pour vous. Voyez Souéza et Toiü-.lla.

Saoijz mz (de 3 syll., saou-za-nuz ’, adj. Surprenant. Étonnant. Qui égare.Au ligure, trompeur. Saouzanuz bràz eo ann drà- :e, cela est foit étonnant. Saouzanuz eo ann doari anézkan, les apparences en sont trompeuses. Voyez Soi ézlz et TouKU.tz.

Sao/., adj. et s. m. Anglais, celui qui est né eu.Vngletcrre,- ce qui est d’origine anglaise. Pour le phir. du subsl.,.«ao ;o ;i (de 2 syllab., sao-zon }. On dit aussi.laoz au plur. Eur Saoz, un Anglais,.le Zaozon ou ar Zaoz, les. - glais. Les Bretons désignent les Anglais sous le nom de Saoz, qui, au propre, signilîc SxxoMS, pour rappeler l’invasion de leur pays par ce. ; derniers. Saoz, qu’on écrit aujourd’hui Saus cl Sauz, est un no !n de famille fort commun en Bretagne. Du diminutif saozk vient aussi le nom de Ker-naozik, aujourd’hui Kersauzic, famille connue en Bretagne. I Du plur. «aoion vient encore le nom de Ktr