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PII)

PÎK, S. m. l’ic, outil propre à ouvrir cl à fouir la terre, l’ique, arme. l’I. ou. On dit aussi pi. M. piou- Voyez I’igei. — En Galles, pik. En gaël d’Irl., péak. Kn gaël d’Ecosse, pik. H.V.

PiK, s. f. rie, oiseau blanc et noir PI. piked ou piged. — Gaël d’Irlande et d’Ecosse, pikcd. H. V.

l’iK-sPEHN, s. f. Pie-grièchc, oiseau. Pl. pikcd-ipcrn. A la letirc, PiE-t)’fepiNE.

PlKA, V. a. Piquer, percer avec quelque chose de pointu, l’ouir, travailler avec le pic. Part. el. N’oyez Brocda et Flf.mm*.

PiKoi., ailj. Excessivement grand. Fort gros. Cet adjectif se place toujours avant le substantif. Eur bikol vannez eo, c’est une femme excessivement grande. Eur pikol fri endeûz, il a un fort gros nez. Contre l’usage, cet adjectif a un pluriel qui cslpikolou ou pikoliou. l’ikolou mcin a zô rr park-ma, il y a de grandes et grosses pierres dans ce champci. l’ikolou gwéz aioa war dro dliédi, il y avait de très- grands arbres autour de sa maison.

PiKODz, adj. et s. m. Chassieux, qui a de la chassie aux yeux. — Éraillé. H.V. Pour le pi. du subst., pikouzcd. On dit aussi, dans le même sens, pikouzck. Pl. pikouzcitn. — Pikouz co ar hleùn, la fleur est érailléc. H. V.

PlKOCZ. Voyez PlKOlZEN.

PiKouzA, v. n. Devenir chassieux, avoir les yeux attaqués de la chassie. Part. et.

PiKOLZEK. Voyez Pikouz.

PiKouzR.v, s. f Chassie, humeur visqueuse qui sort de l’œil malade. On dit aussi pikouz, dans le même sens.

PiKorzEZ, s. f Celle qui a les yeux chassieux. PI. éd. On dit aussi pikouzégez, dans le même sens.

PiDE>- ou BiDEN, s. f. Verge, la partie par laquelle les mâles de toute espèce rendent leur urine. Il faut cependantexcepler les bœufs et antres animaux châtrés. Pl. pidennou ou bidéiinou. Ceux qui prennent pidtn pour radical disent, après l’article, arbiden-, ceux qui prennent bidcn pour radical disent ar viden. Le P. Grégoire prétend que ce nom ne se donne qu’à cette partie des petits garçons avant l’âge de puberté, laquelle partie, dit-il, est nommée kak’h chez les hommes faits. Pour moi, je n’ai entendu donner à ce dernier mot que la signification de testicule. On dit aussi bilouzcn, dans le même sens que pidc7). Voyez Kali..

PiDi. Voyez Pédi

PiFiT. Voyez PiBiT.

PlG-GRlSIAZ. Voyez PÎKSPERN. H.V.

PiGEL, s. f. llouc ou boyau, pioche, outil de laboureur plus large que le pic et moins large que la marre. V. pigclloii. — En Galles, pikel, qii a de plus le sons de dard. pique, javelot. Kn gaël d’Irl., pigiz. H.V.

PiGELiA, V. n. Houer, labourer avec la houe. Couvrir le blé sur les sillons et unir la terre avec la houe ou la pioche. Piocher. Part. et.

PII.

/•,8’.

PiGELLEn, S. m. Celui qui travaille avccla houe ou la pioche. Pl. ien.

PicRi.i.ftBEz, s. m. Action de houer, de travailler avec la houe ou la pioche.

PiGP.R, s. m. Ergot, grain noir qui se for me dans les épis du seigle et qui est plus lon^r que les autres grains. Pl. iou. Je ne connais ce mot (pie par le Diction, de Le Pelletier.

PiGoSA, et, par abus, Pinos at, v.n. Cogner, frapper fort. Frapper avec un marteau. — Picoter, en parlant des piqrtrrs que les oiseaux font aux fruits en les becquetant. Tapoter, donner des petits coups à plusieurs reprises. Pigo.ial al fftiriou, battre le blé dans le aires. H.V. Part. et.

PiciiEH (par ch français), s. m. Petit pot de faïence à anse, servant de gobelet, de lasse pour boire. Pl. nu ou inu. Quelques-uns prononcent pichel. — En Galles, piser. H.V.

PicHÉBVD (.par ch français), s. m. Le contenu d’un petit pot servant de gol)elet. Pl. ou.

Piciioioü (parcA français), s. m. pi. Broussailles, toutes sortes de menus bois laissés.i terre, les retailles des fagots abandonnées aux pauvres. Le singul. est picholcn, qui est peu usité.

Piciioi’rel(par c/i français, s. f. Capuchon, couverture de tête qui fait partie de l’habillement des moines, etc. Froc. Pl. iou. Voyez

kolGOLL.

PiL, s. m. Guenille, lambeau d’habits ou d’autres hardes déchirées. Haillon. Chiffon. Loque. Pil_cn, f., une seule guenille, etc. Pl. pilou ou pilennou. Le singulier est peu usit/ — dans ce sens, mais il l’est dans celui defrange, qu’il a aussi dans le Vocab. du ix’ siècle. H.N. Ile zaé a ioa a bilou, son habit était cr ; guenilles, en lambeaux. Voyez Tbil.

Pila, et, par abus, Pii.at, v a. el n. Piler. Broyer. De plus, frapper, battre, terrasser, jeter par terre. — Abattre. Henverscr H. V. Part. ««. N’hoc’h eùz két piled aicalr’h ann avahu, vous n’avez pas assez pilé les pommes. Ild Idd lui pilô, voire père vous h.ittr.i IHlil-ht’n d’ann douar, terrassez-le, jetez-le par terre. Voyez Bréva, Kanna, deuxième art., et Diskara.

Pu AoiJA (de 3 syll., pi-io-oua), v. n. Amasser, acheter des loques, des chiffons, pour faire du papier. Part. pi/ao«c(. Voy.TRCi.AorA.

PiLAoïEK. Voyez Piles.

Pi !.ocER(de 3 syll. ,pi-/a-oufi), s. m. Celui qui amasse ou achète des loques, des chilTons. pour faire du papier. Chiffonnier. PI ien. (iwerza a ri’od ann drà zé d’ar pilaourr vous vendrez cela au chilVonnier.

PlI.EK OU PlLENNKK OU PllAOl EK, adj. Ct >.

m. Couvert de guenilles. Olui dont les habit» sont en lambeaux. Pour le jdur. du subst., piléien ou pHennéien oiipHaoueien. Voyez Pit ct Truiek.

Pli ÉGEZ, s. f. Celle qui est couverte de guenilles, dont les habits sont en lambeaux. Pl. ed Voyez ïhilégez.

Piles. Vover I’il. H. V.