Page:La Villemarqué - Dictionnaire français-breton de Le Gonidec, volume 2.djvu/451

Cette page n’a pas encore été corrigée

LUI

du dialecte de Corn, cl qu’il tient an suivant, quoiqu’eniployé avec une autre acception.

LuGKN, s. f. Brouillard, vapeur épaisse qui obscurcit l’air. Brume. Ce mol est du dialecte de Cornouaillc. Voyez Llsen et I,.tT.R Li :genn. Voyez LeCégenn. Lpgern, s. m. Eclat. Lustre. Splendeur. Brillant. — Phosphore, corps simpie, lumineux dans l’obscurité. H. S’. Ik’d co lémet al lugern diouc h ar mcscr-man.. il faut ùl’er le lustre de cette ctoflc. Voyez Litr.

LuGERNADim, s m. Phosphorcscciice, propriété qu’ont certains corps de dégager de la lumière dans l’obscurité, sans chaleur ni com bustion sensible. II. V.

LUGERNER. Voyez LVMPRER. II. V.

LuGERM, V. n. Eclater, avoir de l’éclat, du lustre. Briller. Eclairer. Reluire. Etinco- 1er. Flamboyer. Part. et. Lugcrni a n’a lié zaoulagad, ses yeux brillaient, liai : é lugern ar stéred hénùz, les étoiles ctinccllcnt beaucoup cette nuit. Voyez Lufha.

LCGERNOUER. VoyCZ Ll’FROL’ER. II. V.

LüGEB^cz, adj. Eclatant. Brillant. Resplendissant. Etincelant. Flamboyant. — Phosphorescent, qui a la propriété phosphorescente. Voyez LuFRuz et Lami-riz.

LuGi’D, s. m. Lenteur. Paresse, surtout pour le travail. Uèd évézo en em zizûber cûz al lugud-zé, il faudra vous défaire de celte lenteur, de cette paresse. Lugud s’emploie aussi comme adjectif et signifie lent, paresseux. Voyez GoBRÉGEZ, premier article, et Diégi.

Ll’guder, s. m. Lent. Tardif. Paresseux, surtout pour le travail. ^ — Musard, qui s’arrête, qui s’amuse partout à des bagatelles. —Lambin. Flâneur. H. V. Pl. icn. Voy. Gonrek et DiEK.

LuGODÉREz, s. f. Femme qui est Icnle, pa- •resscuse, surtout pour le travail. Pl. éd. Voy. Gorrégez, deuxième art.

LcGL’DÉUEZ. Voyez Lugud. IL V.

LüGüDi, V. n. Faire le musard, s’arrêter, s’amuser partout à des bagatelles. Lambiner. Flâner. Part. f<. II. V.

LuGisTR, S. m. Troène, arbrisseau. lAigus-Ire 7i, f., un seul pied de troène. Pl. lugus-Ircnned ou simplement luyuslr. On donne encore le même nom au nénufar ou lis d’étang. Voyez LoAzouR.

Lûc’ii, s. m. Ce mot, que je crois inusité aujourd’hui dans les quatre dialectes, a dû signifier lumière, clarté ; on le trouve encore dans ses dérivés luc’ha, luc^hédcn, etc. — En Galles, lucli. En gael-irl., luc’her. En gaolécos. , loic’h. H. V.

Luc’ha ou Loic’ha (de 2syll., lui-c’ha), et, par adoucissement, LriA,v. n. Luire. Reluire. Eclairer. Briller. Part. Inclut ou liik’hel. Voyez LuGERM et Stéréde ?(m.

Ldc’hach ou Li’Acu (le dernier ch français), s. m.Baragoin, langage corrompu. — Jargon. Argot, particulièrem. celui des tailleurs. II. V.

Liic’iiÉDEN, s. f. Eclair, feu qui précède le l>ruit du tonnerre. Pl. luc’hed ou liic’had Eut

n. B. F.

LUS

,12 5

Uichiden am eûz gwélel, j’ai vu un éclair.— En Gall., luc’hed. En gacléc, Joic’/iead.H.V.

Luc’iiÈDi, ». imi>crs. Eclairer, faire det éclairs. Part. eJ. Luc’hcdi a ra, il éclaire, il fait des éclairs. — En Galles, luc’/u’di. IL V.

Luc’héuuz, adj Sujet à donner des éclair», en parlant d’nn temps d’orage.

Luc’hcz, adj. Luisant. Reluisant. Brillant. Voyez LcGER>uz et Stébéue.n>uz.

Lri. Voyez Luzi.

Li’iA. Voyez Luzia.

LriA. Voyez Luc’ha.,,

Luic’iiA, Voyez Luc’ha,

LCiN, s. f. — Forme. Figure Image. Effigie. Face. II. V. La lune, planète satellite de la terre, qui a donné son nom à un des jours de la semaine. De plus, lundi. Ar c’henla Itin cùz ar iniz, le premier lundi du mois Voy. DiliJn.

Lu.NAc’u, s. m. Rognon, viscère glanduleux qui sépare l’urine du sang. Pl. iou. H. V.

  • Lü.NÉDou-BKHEK,s.ni. pi. Bosicles, surte»

de lunettes à branches. II. V.

  • LuNÉDEN, s. f. Lunette, verre taillé de

telle sorte qu’il soulage la vue et rend la vision plus nette. Pl. lunédou. Likid hô lunédou war hô (ri, prenez vos lunettes. H. V.

LcpB,adj. — Lascive.. II. V. Il ne se dit, je crois, qu’en parlant delà femelle des animaux, lorsqu’elle demande le mile. Lupr eo ar yiezzé, celte chienne est en qu ;ue, eu chaleur. — En Galles, lipr. II V.

LuRÉ, s. m. Paresse. Négligence. Ce mol est du dialecte de Cornouaille et d’une partie di-Vannes. Voyez DifcGi et Lëzirégez.

LuRÉEK, adj. Paresseux. Négligent. Voyez le mot précédent.

LuRBL, s. f. Bande ou ligature qui scrl ii presser les petits enfants dans leur maillot. C’est ordinairement une lisière de drap que l’on emploie à cet usage. Pl. lurellou.

LuRELUK, s. f. Bandelette, petite bande. P.lurcllouigou. II. V.

LuRÉuswT, V. n. Rendre ou devenir paresseux. Part. et. (Corn.) H.V.

Los, s. ra. Petit fruit d’un arbrisseau qui croit dans les forêts et qui se nomme, je crois, myrtile en français. Ce fruit est de couleur noire, de la grosseur et forme des grains de cassis ; mais il ne vient pas en grappes. Lusfn, f., un seul de ces fruits ou uir seul pied de l’arbrisseau qui le porte. Pi. lus. En Haute-Bretagne, on nomme ce fruit, en Irançais, LUCET. — En Galles, /ii.<. H. V.

LusA, v. n. Cueillir des lucels. l’art, ci. J/ofu/ arann d’nr c’hoad dalu.< !j, ]o vais au boiscucil lir des lucels. En Halles, lii.< :a. H. V.

LusK ou Lcskel, s. m. Mouvement. Agita tion. Branle. Branicniont

LcsKA ou LusKKi.i.A, v. a. Mouvoir. Agi ■ ter. Remuer. Branler. Ebranler. Bercer. — Brandir, secouer une arme. Osciller, se mouvoir alternativement en sens contraire. U. V. l’art, et. Lusket brdz eo ar gtrè : gañd anii avel, les arbres sont fort agités par le vent. l’érdk na luskit-hii ki’d ar bugel ? pourquoi nt

54