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EMC

Embann, s. m. Ban, miMication i haute voix, l’roclamalion. l>ri inulfiiition. Pl. ou. Kalz cmbnnnnii a zô béd kirii’i enn oféren, il y a eu aujourd’hui lieaucoup di" bans à la messe.

EitinAN.N-BUEzEL, s. m. Itan de guerre. Cri de guerre. Alarme, cri, signal pnur courir aux aruics. Emotion causée dans un camp à l’approche ou sur le bruit de rap[)ruclic des ennemis. H. V.

Embanna, et, par abus. Embann, v. a. Publier à h.iute voix. ProclamiT. Promulguer. Publier les bnns. Part. et. h’Inel Uoc’k eù.i-hu péird azô bctt rnibanncli’ avez-vous entendu ce qui a été publié, prorlaméV Embannel èvéz’ml warc’hoaz, on va publier leurs bans demain.

Embodda, V. a. Greiïer. Enter. Part. cl. Réd co embmida ar wézcn-ma entré koad ha plusk, il faut greffer cet arbre en écorce. Le Pelletier donne aussi à embouda la signification de médire ; mais, pour moi, je ne l’ai jamais entendu employer dans ce sens. Quelques-uns prononcent imbintda et ibouda.

Embocden, s. f. Greffe, petite branche coupée d’un arbre, pour l’enter sur un autre. Ente. Pl. cmftoKdcnnou. Quelques- uns prononcent imbouden et iboudcn.

Emboddennek, 9. f. Bàtardière, plants d’arbres grelTés qu’on élève dans une pépinière. PI. embondcnnégou. Quelques-uns prononcent imboiidennek et iboudennek.

Embrëga, et, par abus, Embuéger, v. a. Manier, prendre et làter avec la main. Patiner, manier indiscrètement. Faire dos altoucliemenls. Déplus, agir, entreprendre. Part. et. Na enibiégil kéd ar bugel-zé évetsé, ne maniez point cet enfant de la sorte. — Èinbréga ar c’hldzé, manier l’épée. H. V. Voyez Üoüknata.

Embréger, s. m. Celui qui manie, qui patine, qui entreprend, etc. Pl. ien.

Ehbrégérez, s. m. Action de manier, de patiner, etc. Maniement. Allouchemenl.

Ehbrégérez, s. m. Déportement. Conduite. Mreurs. Il se prend ordinairement en mauvaise part. H. V.

Embroued, s. m. Partie du métier d’un tisserand, que le P. Grégoire nomme portelames, et que je ne puis dé.>>igner autrement. Vovez Broieh.

Emé, particule qui précède les pronoms personnels, en remplacement du verbe lavarout, dire, de cette manière : (’ ?n(?r-oi/n, disje ; émé-z-oud, dis -tu ; émé-z-hañ, dit -il ; émi-Z’hi, dit elle,- émé-z-omp, disons-nous,r’mé-z-hoc’h, dites-vous ; émé z-hô., disent-ils. Ou bien encore, rtné-i^é, pour cmd-mc, dis-je ; émi’-d(’, wT ciné-lé, dis-tu -. émé-héñ, dit- il ; émé-hi, dit-elle ; dmi’-ni, disons-nous ; cméc’kniii, dites-vous ; émc hd, disent-ils — C’est le seul temps qui reste du verbe éinézout, aujourd’hui inusité. H. V.

Éméaz. Voyez Er-méaz.

Emc.ann, s m. Batterie, querelle où il y.1 des cou|)S de donnés. Bataille. Combat. Pl. ou. Eutni emgitnn a zo béd é-kreiz ar tuarr luid, il y a eu une batterie au milieu du marché.

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Né kéd aman eo en em rôed ann emgann brd :, ce n’est pas ici que s’est donnée la grande bataille, i’.e mot e>t < omposé de em, pour en em, parli :ule répondant â la française SE. dans la conjugaison des verbes rélléchis, et de kann, qui, à lui stiil. signifie la même chose que emgnnn, à la iliffcri-nce cepi-ndaiil quc^ kann se dit et d’une peisnntie qui bal une autre, et de deux ou plusieurs personnes qui se battent, tandis que emgnnn ne peut s’entendre que dans ce dernier sens.

Eml»z, s. m. Bataille, c0mb.1t général de deux armées. Pl. ou. Aman eoéoé annemlaz, c’est ici que se donna la bataille. Voyei Kann et Emgnnn. II. V.

Emolc’h. Voyez IIêmolc’ii.

Emolc’hI. Voyez llËMOLC’ilI.

Emp. Voyez Omp.

Empalaer. Vovez Ihpai.aer.

E.mpalaérez. Voyez Impala6rez.

Empenn, s. m. Cerve.iu, substance molle renfermée dans le crAne. Cervelle, partie blanche et spongieuse du cerveau. l’I. nn.Ché- (u cur prnn kaer, hogen n’en deùz krd a empenn, voilà une belle télé, mais elle n’a point de cervelle. Ce mot est composé de em pour cnn, dans, dedans, et de penn, lèle. On dit aussi bnédcnbenn ou bnéde» ar penn. moelle DB tête ou moelle dk LA TÊTE. Voyez II penn.

Empenni, V. a. Enlôler, envoyer h la tôle des vapeurs incommodes. Troubler le cerveau. Monter au rerveau. Faire mal à la léle Part. el. Ma na likid érez, nr glanii hnr’h empenné, si vous n’y prenez garde, le charbon vous entêtera. Pour la composiiion, voyez le mot précédent. Voyez au-si Pennapi.

Empennuz, adj. Qui entête, qui trouble le cerveau. Voyez Pennadiz.

Empren, s. f. B,iyon, rais ou bAton qui va du moyeu de la roue jusqu’à la jante. Pi. emprcnnou. Eunn empren ctiz ar rôd a zô lorrel, il y a un rayon delà roue qui est cassé. Voy. SkIs.

Emprknna, v. a. Enrayer, sarnir une roue de rais ou rayons. Part. et. Ou dit aussi cmprnui, comme venant du plur. de tmpr, que quelques personnes emploient au lieu de empren . qui est cependant le plus usité.

  • Emprést ou Ampbést, s. m. Emprunt, la

chose qu’on emprunte. L’action d’emprunter. PI. ou. Eunn emprésl en deùz gréât, il a fait un emprunt. H. V.

  • Emprésta ou Amprésta, V. a. Emprunter,

demander et recevoir en prêt. Part. et. Emprésta a l’ézé réd d’in, je serai oblige d’emprunter. H. V.

•Emphéster ou.Ampréster, s. m. Emprunteur, celui qui emprunte, qui est accoutume à emfirunter. Pl. ien. II. V.

F.MPROiii. Voyez Emprknna.

Emwél, s. m. Entrevue, rencontre, visite concertée entre deux ou plusieurs persormcs pour se voir, pour se parler d’.dlaire. Pl. ou. Ann emwét a zô bel, l’cnlrevue a eu lieu. Ce mot est composé de em pour en em, particule rcpuQuanl à la française se, dans la conjugji-