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DiPA7i, adj. Sans f.iule. Sans erreur. — Sans cncomljre. H. V. Correct. Régulier. Exact. Difazi eo é kémrñd a ra, il est correct, exact en tout ce qu’il fait. Ce mot est composé de di, négatif, ei de fuzi, faute, erreur.

Difazi, s. m. Quittance, déclaration écrite par laquelle un créancier reconnaît avoir reçu du débiteur, et le lient quitte. l’I. difaziou. Va difazi hag eurpn’d màd am (ùz bel, j’ai eu ma quittance et un b.m repas. Voy. le mot prccéd.

DiFAZiA, V. a. Corriger, ôterun défaut. Kffacer les fautes. Reprendre. — Censurer. H. V. Retirer di l’erreur, de l’égarement Détromper. Désabuser. l’art, difaziet. Va difcrzicl en deûz drégaer, il m’a corrigé, repris avec douceur. N^em eùzlul gdlcd hé zi/azia, je n’ai pas pu le désabuser. Ce mot est composé de di, négatif, et de fazia, égarer, tromper.

])iFAziADUR, s. m. Censure. Riàme. Correction. H. V.

DiFAZiiz, adj. Corrigible, qui peut être corrigé. Infaillible, qui ne peut ni tromper, ni se tromper. Néhéd difaziuz ann dén-hoñl, cet homme n’est pas corrigible. Difaziuz eo ann Iliz, l’Eglise est infaillible.

DiFAzitzDED, s. m. Etat de celui qui est corrigible. Infaillibilité, impossibilité de se tromper.

DiFEiz, adj. Impie. Incrédule. Irréligieux ; à la lettre, SA^s foi. H. V.

Difelc’h, adj. Eraté. Sans rate. Qui n’a point de rate. OcliM wéloud ô rédck é lavarred eo difelc’h, à le voir courir^ on le dirait sans rate. Ce mot est composé de di, privatif, et de felc’h, rate.

Difelc’ha, V. a. Erafcr, «’iter la rate. Part. et. Difelc’hed eo béd éz-iaouañk, war a lévéreur, on dit qu’il a été ératé dans sa jeunesse. Voyez le mot précédent.

  • Difknn, s. m. l)éfonse, action de se défendre.

Protection. Défensive. Prohibition. Pl. ou. Evid ann difcnn eùz ar fciz eo marvet, il est mort pour la défense de la foi. War ann difcnn en em zalc’h béprcd, il se tient toujour.s sur la défensive. A i’nrp va difenn iñd deüel, ils sont vcnns contre ma défense. En Van.,dic’ /»ou«nn’de2syllab.,di-(/io«cnn). — Ce mot et sa famille, quoique probablement d’origine latine, existent en breton depuis longtemps ; car on touve diffcnnor, dans le vocabulaire breton, de 88-2, et en gallois, diffenn, diffenni et diffennour. H. V. Voy. Diwall.

DiFEKN. Voyez Difenni.

DiFENNAni’R. Le même que difenn.

" DiFE.NNER, s m. Défenseur, celui qui défend, qui soutient. Protecteur. Défenseur. Pl. ien. Exinn difenncr miid hnc’h eûz cnn dén-zé, vous avez en cet homme un bon défenseur. En Vannes, dic’houcnnour.

’ D)FF.>NÉnEZ, s. f. Celle qui défend, qui soutient. Protectrice. Défenderesse. Pl. éd. Va difcnnérez eo, c’est ma protectrice.

  • DiFENNi, et, par abus, Difenn, v. a. Défendre.

Protéger. Soutenir. Prohiber. Interdire Part. et. l’énaoz é tifennot-hu anézhañ ?

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comment le défendrez-vous ? Difenncd co ar gwin out-hañ, on lui a défendu le vin. En Vannes, dic’houcnnein.

DiFERLA, V. a. Meferler, en parlant des lames qui se déploient avec impétuosité pour ^e résoudre en écume. Part, et (Léon^. En Corn., diferimka.n. V.

DiFKRi.iNK, adj. Débraillé, qui a ses habits ouverts sur la poitiirie. Ce mot est du dialecte de Vannes.

DlFERI.IÑKA. Voyez OlFF.IlI.A. II. V.

DiFP.RMNKEiN, V. II. Se délirailler, ouvrir ses habits sur sa poitrine avec quelque indécence, l’art. f<. Ce mot est du (liai, de Van.

DiFÉsocpi, adj. Laid, laide. Vilain, vilaine. Déliguré. Voyez Divai.o. H. V.

Dn’Ézuz, adj. Insurmontable. Invincible. Ce mot est compose de di. négatif, et de faèzuz . qu’on peut v.iincre. Voyez Didbec’hlz.

i)iFL»CA,v. n. S’abattre, se lais-er tomber ; il se dit surtout d’un cheval à qui les pieds manquent. Part. et. Diflakrd co hé vaic’h é kieiz ar fnñk, son cheval s’est abattu au milieu de la boue.

DiFLACH (par ch français), adj. Immobile, qui ne se meut point. Sans mouvement. Inébranlable. L’en difJach eo hag eur roc’ h, il est aussi ioimobilequ’iin rocher. Ce mot est composé de di, priv. et de //(ir/i, mouvement, agitation.

DiFLACH, s. m. Impassibilité, qualité de ce qui est impassible. (Corn.) II. V.

DiFLACHDED (p.ir ch français’, s. m. Immobilité, état, qualité de ce qui est immobile. Ce mot est peu usité.

Diflac’ha, v. n. Desserrer les mains. Quitter prise d’une cho c qu’on tient ferme dans les mains. Part. et. Ce. m<itest composé de di, négatif, et de flac’h, la paume de la main. Voyez DiBALFA.

l.tjFLODECAD. VoyCZ DlFlOUBADCBEZ. H. V.

DiFLÔDi. Voyez Diflofra. H. V.

DiFLosKEiN, v. n. Eclater, se briser par éclat ; il se dit plus particulièrement en parlant du bois. Part. f(. Ce mot est du dialecte de Vannes. Vovfz Sklisenna.

DiFi.oLRA,v. a. Déflorer, ôter la fleur de la virginité. Part. cf. En Galles, diflôdi. iüe di, priv. et de /loiir, uni, poli, velouté.) Voyez

GWAI.I.A. H. V.

DiFi.oiUAUiREZ. S. f. Défloration, action p.ir laquelle on ôte à une tille sa virginité. En Galles, diflôdcuad. Voyez Gwallérez. II. V.

DiGÉri.üSK, s. m. Impassibilité, qualité de ce qui est impassible. H. V.

Diforc’h, s. m..vorlenienl, accouchement avant terme ; il se dit plus particulièrement en parlant des animaux. Voyez Kollau.

IJiFORc’u, adj. l^ifforme. L.iid. Contrefait. Défiguré. Malfait. GtvaU ziforc’h fodeiief gañd ar vréac’h, il est devenu bien laid, bien difforme par la petite-vérole. Diforc’h eo ahaoc m’en dcùz béd eullamw, il est contrefait depuis qu’il a fait une chute. Voy. Dic’nÉNEDct Iseiz.

DiFORc’iiA. et, par abus, Diforc’h, v. n. .vortcr, accoucher avant terme ; il se dit plus