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DAR

un poulain de deux ans. Vuycz Bloasud. Daod - vi.OAZiKK, adj. Bisannuc-l, qui ne subsiste que pendant deux ans. lùil louzaoven (laou-vloazicff eo, c’est une plante bisinnuelle. ÜAOt"GA>, et, par conlractiun, Dugan, s. m. Cocu : celui dunt la lemme manque à la (idélilé conjugale. l’I. al. Choarzin a récur goub drc holl uar ann dauuijancd, on se moque partout des cocus. VaoxKjan me semble composé de daou, deux, et de Aiid, ch. :iiit. C’est tout ce que Je puis en dire, n’apercevant pas le rapport du nom avec la chose signifiée, à moins que l’on ne veuille désigner par HEtx CHANTS le chant du coucou, qui est formé d’un même son, deux fois ré|iélé.Au surplus, si j’ai troiivé juste, quant à l’origine du nora, qu’en conclure ? C’est une recheichc et une décision qoe je laisse à de plus inslrtiits que moi. — Sans avoir celte prétention, on peut dire que damujan seniblc plutôt signilier «ouni-E GÉNÉBATioN. Tel est le sens qu’on lui donne en gallois. Voyez G an. II. V.

Daoiganiez ou uogamkz, s. f. Tocuage, état de celui qui est cocu. Voy. le mot préced.

Daoilina, V. n. S’agenouiller, se mettre sur les deux genoux. l’art, cl. Hirak Dotti : hcp-kcn eo n’d âaonUna, il n’est nécessaire de s’agenouiller que devant Dieu. Ce mot est composé de daow, deux et de g’/ùi, genoux. Voy. Glin.

Daoim. Voyez Dao.m.

Daoi’st (d’une seule syll.), conjonct. interrogatie. Savoir. A savoir. IJaoust pt’liini a fjcmcrot, savoir lequel vous prendrez, voyez lequel vous prendrez. Daoïist pclrà a rèol, à savoir ce que vous ferez, voyez ce que vous ferez. Je pense que daoust est pour da uuzoul, au lieu de da gouzout, au moins dans le sens des deux phrases citées plus haut. Daoust est aussi emplojc comme préposition, dans le sens du français nonobstant, malgré, en dépit, sans avoir égard. Daoust dan» avel omp deùct, nous sommes venus malgré le vent, en dépit du vent. En Vannes, dcOst.

Daoizék (de 2 syllab., daou-zi’/i), nora de nombre cardinal. Douze, l’cp daouzck vluaz, de douze en douze ans. Ce mot est composé de daou deux, et de di’k, dix.

Daoizék-deisioc, s. m. pi. C’est le nom que l’on donne au jeûne des quatre-tcmps. A la lettre, les douze jolrs.

Daoizék- LT.EJÎT, nom do nombre cardinal. Deux cent quarante. Mot îi mot, docze vingts.

DAonzftKVED ou Daoizégved (de 2 syllab., daou-zt’lc-vcd ou daou-zég-vcd), nom de nombre ordinal. Douzième.

D’ar avec apostrophe, pour Da ar, préposition-article désignant le troisième casdes noms, au singulier comme au pluriel. Klle répond au ilatifdes Latins et aux mots français ai-, a la, Ai :x. D’ar se metdevant les consonnes, excepté devant d, n, i, où l’on met d’nnn, et devant /, où l’on met (/’<](. Aru-azcdazoéadd’arpark, les hommes sont allés au champ. Itvid niiin drd-lienndfî d’ar pldc’h, donnez quelque chose à la lille. Diskiilid ann drà-zè d’ar iMicn, dé-

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clarczcela.niix prêtres. Voyez D’al et D"an !«. Dah, s. f. Dalle, tablette de pierre. Evier, conduit par où s’écoulent les eaux d’une c :isine. Egout. Pl. iou. Eunn dar nnez a rañ- /ann da zi’vel em t’Ufg’in. je serai obligé diconstruire une nouvelle dalle dans ma cuisine. Le P. Grégoire donne encore à ce mot la signilicalion de graois, plâtras. Il s’en.sert encore dans le sens de masure. Plusieurs prononcent darz.

Daraoi’i. Voyez Daéraoci.

Darbarer. Voyez Daffarer.

Dare6d, s. f. ’Ict ou tesson, fragment de pot de terre ou autre, servant à réchauffer la bouillie pour les petits enfants. — Préparation, préparatif, apprêt. Entremise. Procuration. II. V. Pl. ou. Likid ann darhôd war ann tàn. mettez le tesson sur le feu. Le Pelletier écrit tarzbot ou larbul, faisant venir ce composé de tarz, fracture, et de put ou pod, put. Pour moi je pense, comme le P. Grégoire, qu’il vient de dam, fragment, partie, et de put, pot.

Darbôder, s. m. Entremetteur de vent, s, d’aU’aires, de mariages, etc. Pl. icn. Ceraol est du dialecte de Cornouaille, et je ne devine pas quel peut être son rapport avec le précédent. — Le gallois, darbodour (de darbûd, préparer, s’entremettre j indique ce rapport. H. V. Voyez B.Âz-vAiA.

Darboct, v. imp. Penser. Etre sur le point de... Faillir. — Préparer, être prêt â...lLV. Part. et. Darbel en d’in koucza, j’ai été sur le point de tomber. Darboul me semble formé de daré, près de, prêt à, et delotU, être. — En Galles, darbod. II. V.

Dard. Voyez Dared.

Dabé ou Darev, adj. Prêt. Préparé. Disposé. Prêt à. Près de. Sur le point de. En danger de. De plu ?, mAr, en niaturilé. Cuit, préparé par le moyen du feu. Dure ounn. moñd a rnnn, je suis prêt, je m’en vais. Darc eo da vend, il est prêt à mourir ou près de mourir. Rôid eunn aval daré din/i, donnez-moi une pomme mùre.-Vc kcd daré ar c’Iiik, ki viande n’est pas cuite. Dare est quelquefois employé comme subst.et signifie danger, péril, risque. En Trég., on prononce dorci. Voy. D.v, 3’ art.

Daré Voyez Daéré.

Dared, s. m. Dard, long bois ferré en pointe, qui se lance avec la main. Javelot. Trait. Pl. o«. En Van., dan/. Pl. eu. Voy. Spék.

Daréden, s. f. Eclair sans tonnerre. Eclair de chaleur. On donne aussi ce nom à ces exhalaisons ou apparences d’étoiles qui semblent se détacher du ciel. Pl. darédennou ou simplement dared. Ewin daréden am eùz gu^éUl, j’ai vu un éclair. Le Pelletier croit qu’il faudrait écrire tarzéden ou larréden ; quoique l’usage soit contraire Ji son opinion. je ne voudrais pas cependant soutenir qu’il ait tort, ne pouvant donner du mot darcdcn. cflinrac radical. une explication satisfaisante. Voy. Lic’hEdsn.

Daré»er, s. m. Celui qui darde, qui frappe avec un dard, un javelot. Pl. ien.

Daiiédi, v. a. Darder, frapper, blesser