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KÂR

KipuT-SAc’H, S. m. Manli-au de «Irap noir fil forme (le sac, (loiit se cciuvrent les ri-iiiincs pour les eiitorrcmenls. Ce v^ïlcmciil csl plus parliculièromoiit en usage dans le Haut-Léon. Ne d-inn kéd d’ar véred, nem eu : kcd a <jàpol-sac’K, je n’irai point au cinielicre, je n’ai pas de manteau de <leuil.

KÀR, s. m. Amour. Amitié. AITeclion. Il n’est plus usité aujourd’hui avec ces acceptions : on lui a substitué le mot karat’itez ; mais on le retrouve encore dans le composé digar, cruel, impitoyable, scvèie, à la lettre, S.INS AMOUB.

K.4R, adj. et s. m. Parent. Dans les écrits anciens, on l’emploie aussi pour si),’niüer ami. Pour le plur. du subit., kéreñt. h’dr eo d’in, il est mon parent. Livirit-héi’i d’hô kéreñt, faites-en part à vos parents.

’ Karadi.nen, s. f. Carabine, sorte de fusil. PI. karabinentiou. II. V.

  • KAB.IBINENNOUR, S. m. Carabinier, soldat

armé d’une carabine. Pl. icn. H. V.

Karadek, adj. et s. m. Aimable, qui est digne d’être aimé..4imaiit, qui a le cœur tendre et porté à aimer. Allectionné. Amoureux. Pour le plur. du subst., karadéien. Karadek bràz co cnn hon c’héFu-er, il est bien affectionné pour nous. On dit aussi kararuck, dans le même sens, — et fcaradoft,en Haut-Lco’.i.H.V.

Karañtek. Voyez le mot précédent.

Kara.ñtez, s. f. Amour. Amitié. Affection. Charité. Caresse. Pl. karañlcsiou. Kalzagarañtez endeûz évidoun,i a beaucoup d’amitié pour moi. Gril-hèñ dré garante z, faites-le par charité. Kalz karañtésiou a rcaz d’hé ddd, il fit beaucoup de caresses à son père. Karañicz est encore un subst. commun, servant à désigner un amant, une amante, un amoureux, une maîtresse. l’a c’/iaraûfc ; eo, c’est mon amant, c’est mon amante. On nomme aussi karañtez le fruit de la bardane et celui du grateron, par la même raison sans doute qui fait qu’on les nomme en français SERGE^Ts, dans le style familier.

Karañtézcz, adj..imant. Affectueux. Sensible. Charitable. Humain. Compatissant. Anavc’zcd eo évid eunn dén karañiézuz, il est connu comme un homme sensible, charitable.

  • Karaouan, s. f. Caravane, troupe de marchands

ou de pèlerins qui vont de compagnie, pour se garantir des voleurs. Pl. oh. Ce mot est arabe. II. V.

Karayel, s. f. Civière ou brancard dont on se sert pour porter le fumier. Pl. karavellou. Ré a dcil hoc’h eûz lèkéad war ar garavdmañ, vous avez mis trop de fumier sur cette civière. Je crois que ce mol appartient plus particulièrement au dialecte de Trég.Voy.lvRAVAZ.

Karavellou, s. f. pi. Je ne connais l’emploi de ce mot que dans cette phrase = moñd war lié garavellou, marcher à quatre pieds, sur les mains et sur les pieds ou sur les genoux ; marcher comme les culs-de-jatte. L’est une façon de parler triviale qui a sans doute son origine dans le mot précédent. Yoy.BARLocHoc.

Karke.n. Voyez Kalken.

K(RKi !N> ou KAHv-KK.’ti.N, S. m Peau OU cuir de cerf. Ce mot est composé de kar, pour karv ou kard, cerf, et de kenn, peau, cuir.

Kabuëlat, v. n. Mettre le fumier par petit» monceaux, de distance en dislance, sur ua champ, pourrépanilrcensuitc. Part. et. (^eraot est du dialecte de Vannes ; ailleurs on dit skitla leil, épandre du fumier. Kardétai me semble venir dt : karden. Voyez ce mut-

Kauue.n, s. f. Litière qu’on met k pourrir dans les chemins pour en faire du fumier. Le lieu où se [ilace cette litière. Pl. kardennou. A’«  liét brein aicalc’h ar garden, la litière du chemin n’est pas assez pourrie. Ce mol ne se dit que dans le Haut-Léon. Voyez Daoz.

Kardi, s. m. Remise, lieu prali(|ué dan» une ferme pour y mettre à couvert une charrette el autres voitures. Pl. kardiou. Urdz aicalc’h eo hon c’hardi évid daou garr, notre remise est assez grande pour deux charrettes. (]e mot est composé de karr, charrette, et de li, maison. On écrit et l’on prononce quelquefois karzi. Voyez Lad.

Karédik, s c. Mignon, le bien -aimé, le favori Au fém.,amie, mailresse. C’est aussi le nom que les enfants donnent à leur gouvernante. Va c’harédik eo, c’est ma bien-aimée, mon amie. H. V.

Karéeim, V. a. Blâmer. Réprimander. Condamner. Part, karéet. Ce mot est du dialecte de Vannes. Voyez Tamallout.

Karet. Voyez Karolt.

Karez, s. f. Parente. Dans les écrits anciens, on l’emploie aussi pour signifier amie. PI. éd. Va c’harêzed né oa kén, il n’y avait que mes parentes. Voyez K.àr, 1"’ el 2" articles.

Karg, s. f. Charge. Faix. Fardeau. Poids. Cargaison. Pl. ou. Né kéd eur garg vihan, ce n’est pas une petite charge, un petit fardeau. Voyez Béac’h et Samm.

Karga, V. a. Charger, mettre une charge, un fardeau sur... Part. et. Kargid ar c’harr, chargez la charrette. — En em garga, s’engorger, se boucher. H. V.

Kargadub, s. f. Engorgement, embarras formé dans un tuyau, dans un canal, dans un des viscères du corps humain ou de tout autre animal. H. V.

Karger, s. m. Chargeur, celui qui charge, qui fait et place les fardeaux. Pl. ien.

Kargébez, s. m. Chargement, action de charger.

Kargdz, adj. Chargeant, qui charge. Lourd. Pesant. Onéreux. Au figuré, qui est à charge. Accablant. Ré garguz eo kémeñl-sé, cela est trop lourd, trop onéreux, trop accablant.

Kargwask, s. m. Mal fort douloureux qui vient aux doigts, mais moins douloureux que le panaris. Je ne connais ce mot que par le Dictionnaire de Le Pelletier ; mais j’y reconnais pour radical, à la seconde syllabe, le mot gwask, qui signifie compression, étreinte.

  • Karc’hariou (de 3 syll., kar-d’ha-riou)

que quelques-uns prononcent kabc’ualioo, s.