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KAN

Vaincre. Maltraiter. Part. et. Hô c’hanna a rai holl, il les battra tous. Kanned hon eûz ann énebourien, nous avons vaincu les ennemis. En em ganna, se battre.

Kannad, s. m. Ambassadeur. Messager. Envoyé. Délégué. Exprès. Commissionnaire. Pl. kannaded ou kannadou. Kased evz d’ézhañ eur c’hannad, on lui a envoyé un ambassadeur. Hé gannad a zô deud hiriô, son exprés, son commissionnaire est arrivé aujourd’hui. — En Corn., kannader et kémengader. En Dalles, kennadour. H. V.

Kannad-ar-pab, s. m. Légat, envoyé du pape. Pl. kannaded-ar-pab. H. V.

Kannada, V. a. Députer. Déléguer. Envoyer en ambassade, en commission. Part. et. Kannaded eo héd évit guulenn ar péoc’h, il a été député pour demander la paix.

Kannadir, s. m. Ambassade. Députation. Délégation. Commission. Message. Pl. iou. Ead eo é kannadur da Uz roui Brâ-Zanz, il est allé en ambassade à la cour du roi d’Angleterre. Gréad cm eùz ho kannadur, ]a fait votre commission ; Ce mot elle précédent tannad, quoique très-communs dans le peu d’écrits connus en breton, ne conservent pas au moins la physionomie propre à cette langue. Leurs terminaisons, bien que dans le génie de la même tangue, ne conviennent pas cependant aux deux mots en question, si i’un consulte la’ valeur des terminaisons. Par exemple : la finale ad indique plénitude, contenance, capaéité’ ; elle indique encore l’habitant d’wn pays, d’une ville, etc., y a-t-il rien de semblable dans les diverses acceptions du mot kannad ? Les substantifs en adur expriment ordinairement l’action ou l’effet du verbe précédemment énoncé ou sous-entendu. Ce cas ’se<rôncontre-t-il dans le mot kannadur ? — En Corn., kannad. En Galles, /icnwad. H. V.

Kanner, s. m. batteur, celui qui donne des coups, celui qui aime à battre. Pl. ien. — Anciennement, kanard, surnom du comte de Cornouaille, Alain ; en latin bellator. H. V. Voyez Dourner.

Kanner, s. m. Blanchisseur, celui qui fait métier de blanchir le linge. Pl. ien. Voyez Gwenner.

Kannérez, s. m. Action de blanchir le linge, de laver, etc.

Kannérez, s. m. Action de battre, de donner des coups.

Kanmékez, s. f. Blanchisseuse, celle qui blanchit le linge. Lavandière. Buandièrc. Pl. éd. Voyez Kouésiérf.z.

Kannérez, s. f. Celle qui bat, qui donne des coups, qui aime à battre. Pl. éd.

Kannérez-nô/., s. f. Lavandière de nuit, esprit, lutin. Pl. kannérézed. IL V.

Kannérézic. -ANN-DOiR, S. f. C’cst Un dcs noms que l’on donne à la bergeronnette ou au hoche-queue, oiseau qui fréquente les bords de l’eau. Pl. kannérézédigou-ann-dour. Ce nom veut dire à la lettre, pktite ratteusb ou petite LAVANDIÈRE d’eau. (Quojquc Ic mot bat-

KÂN

l-jl

leu.ie ne soit pas français, j’ai cru devoir l’employer, ne pouvant le remplacer, à moins de me servir d’une périphrase).

’ Kanol, s. f. Canal, conduit par où l’eau passe. — Chenal. II. V. Pl. lou. h’anol-zour, canal d’eau. Kanol-rdr, canal ou bras de mer. Kanol-h, le canal d’Is ou l’iroise, la grande entrée du goulet de Brest.

• Kanoi., s. m. Canon, gro’se et longue pièce d’artillerie. Pl. hm. Euiin Unit kanol an cùz klével,ya entendu un coup de canon. Je n’ai pas besoin de f.iire observer que ce mot n’est pas donné ici comme celto-breton, la chose et le nom étant inconnus à nos pères. ’ Kanolia (de 3 syll., ka-no-Ua ;, v. a. Canonncr, battre à coups de canon. Part. Aavoliel. Ma ri en cm rOofU kcl, é eézd kanoliel kcar, s’ils ne se rendent pas, la ville sera canonnée. Voyez le mot précédent.

’ Kanolier (de 3 syll., ka-no-lier), s. m. Canonnier, soldat dont le service regarde le canon. Pl. ien. Kalz a ganoUèrien a zo bel lazct, il y a eu beaucoup decanonnieis de tués. Voyez Kanol, deuxième article. Kanoueller. Voyez Kañtoler. Kañt, adj. numéral et s. m. Cent, nombre contenant dis fois dix. Un cent. Une centaine. Ouc’h-penn kañl vloaz en dôa pa eo marO, il avait plus de cent ans quand il est mort. Eur c’hafu a ion anézhô, il y en avait un cent. Kaiil-ha-kañl, conlaiiie |)ar centaine.

IVA.ÑT, s. m. Cercle, (circonférence. Tour. Van. Le bois d’un crible, d’un tamis. Chantier. Chevalet. Kafit, exprime encore le coté d’un corps plat et équarri. Pl. kafitou, el, par abus, kancliou. Né kél brdz hé gañl, son cercle n’est pas grand, sa circonférence n’est pas grande. lUtid d’in ho kañlccid eunn dcrvez, prêtez-moi votre van pour un jour. liañl hô krouer a zô lorrel, le bois de votre crible est brisé. On dit d’un madrier ou planche épaisse, cma enn hé gant, il est sur son coté, sur son épaisseur, et non sur son plat ou sa largeur. Voyez Kelc’h.

Kañtal-loar, s. m. Pleine lune, f Le cercle, le disque plein de la lune.) Ce mot est du dialecte de Cornouaille. Voy. Kann-i.oah.II.V. Kañt-toitll, s. m. Millepertuis, plante ou herbe médicinale. Ce nom vient de /i«Ht, cent, et de louU, trou.

Kanta, V. a. Placer une pièce do bois sur un chantier, pour la travailler. Placer un tonneau dans une cave. Fixer un madrier sur son épaisseur. Part. et. AV két kaiilet mdd ar péz koad, la pièce de bois n’est pas bien placée sur son chantier. Voyez KaSt, deuxième art. Ka.ñta. V. a. Vanner, nettoyer le grain par le moyen d’un van. l’art, el. Voyez Ka.nt. deuxième article.

Kanten, s. f. Le fond d’un crible, d’un sas. Pl. kañtennou. Kañlenho krouer a zô dislagct, le fond de votre crible est détaché.

Ka.ñtenner ou Ka.vtikr (de 2 syll., Aoñlicr), s. m. Vannier, ouvrier qui fait des vans, des cribles et toutes sortes d’ouvrages