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tourer d’une haie. Relever la terre du fossé sur ou contre la haie. Faire un enclos, un quai. Part, liaéet. l’érdg n’hoc’h eiiz-hu kél kaéet ho Hors ? pourquoi n’avez-vous [)as entouré votn ; jardin d’une liaieV fi’lrd a ra hi’i kwazed.^ kaéa é m’int, que font vus hommes ? Ils font des haies, tics enclos. Hors de Léon, kda. En aunes, kécin.

KtfiEH (de 2 syll., kaé-er), s. m. Fossoyeur. Pl. IÏ71. Né kéd eur c’haéer mdd, ce n’est pas un bon fossoyeur.

K. iKi., s. f. Balustrade. Toute sorte de Mturc qui est à jour, à hauteur d’appui. Treillis, (irille. Claie. l’I kaélùm ou kdi. Eur ijad hoxiurn a zà c penn ar vali, il y a une grille de fer au bout de l’avenue. S’oycï Klobédkn. Kaur. Voyez Kéar et Keb.

Kaeb. ailj. Beau. Superbe, ^^agnifique. Grand. Fort. Eunn dén kacr, un bel homme. Eunn amzer gaer, un lieau temps. Gwéz kacr, de beaux arbres. Il s’emploie aussi comme adverbe et signifie bien, beaucoup, fort, furtemenl. Kami kaer, chanter bien. Eva kaer, boire beaucoup. Skei kaer, frapper fort, fortement. Au comparatif, kai’roe k (de 2 syll., kaé-rnc’h), plus beau. Kaéroc’h eo hé-maft, celui-ci est plus beau. Au superlatif Am^ra (de 2 syll., kaé-ra), le plus beau. Ar c’haéra a zô d’in, le plus beau est à moi. Voyez Koa. nt. Kaer, s. m. Gré. Bonne volonté. Dré gaer j)é dré hi’g, de gré ou de force. Da vdd ha kaer, de bonne foi, en vérité, ingénument. K. 4ÉRA. Voyez Kaer.

Kaéraat (de 3 syll., kaé-ra-atj, v. a. et n. Embellir. Rendre ou devenir plus beau. Part. kaércet. N’co kél kaéiét’d abaoé em eûz hé gwélcl, elle n’a pas embelli depuis que je l’ai vue. Ann drà-zé na gaérai kéd ac’hanoc’h, cela ne vous embellira pas.

Kaerder ou Kaerded (de 2 syll., kaer-der ou kaer-dcd), s. m. Beauté. Magnificence. Embellissement. Dré hoU é komzeur eûz hé c’haerder, on parle partout de sa beauté (en parlant d’une femme). Voy. KÉ. NED et K0AÑTÊRI. Kaërel (de 2 syll., kaé-rel), s. f. Belette, petit animal sauvage, très-vif et fort agile. Pl. éd. Eur gaérel en deûz lazcl, il a tué une belette. Voyez K0AÑTIK et Iîi’an, deuxième art. Kaérei.-vràz, s. f. Martre, espèce de fouine. Vl kaérclled-brdz. H. V.

Kaéroc’h. Voyez Kaer.

Kaez, s. m. Esclave. Pl. keii. (Vocab. bret. de 882.) Voyez Kéaz. H. V.

Kaézac’h ou Kézac’h. Voyez Kaézocr. Kaézez, s. f. Esclave. Pl. éd. (Vocab. bret. de 88-2. ; Voyez Kaézez. H. V.

Kaéz. nez, s. f. Esclavage. Voy. KÉAZNEz. H. V. K. iÉzoLR { de 2 syll., kaé-zour) ou Kézour, s. m. Ordure. Immondice. Souillure. Saleté. Crasse. En Léon, on l’emploie aussi dans le sens de puberté, l’âge où l’on peut se marier et procréer. Gôlôed oc’h a gaczour, vous êtes couvert d’ordure, de crasse. Ar c’haézour ou ann oad a gaézour eo héñ grd klañ, c’est la puberté ou l’âge de puberté qui le rend malade. KAÉZùiREK’dc 3 syll., kaé-iou-rek,, ou Kt-ZOUBEK, adj. et s. ra. Immonde. Impur. Souillé. Sale. Oasscux. En l. éon, on donne encore à ce mot la sijçiiiricalion de pubère, en parlant d’un garçon (|ui a atteint l’âge de puberté. Pour le plur. du subit., kaéiuuréien. Sa géméril kéd ann drà-zé, haézoureg co, ne prenez pas cela, c’est sale, c’est immonde. Kaézouréien iñd ho daou, ils sont pubères tous les deux.

KAÉzocRËr. EZ (de 4 syll., kné-zou-ré-gez ], ou Këzoi’bégez, s. f. Ville salle, crasseuse. Fille pibère, aui a atteint l’âge de puberté. Pl. éd. Eur gaezouréyez eo j réd eo hé dimézi, c’est une fille nubile ; il faut la marier. Kafolt. Voyez Kavolt.

Kafcn ou KiFLN, s m. Couvre-feu, coup de cloche qui marque l’heure de se retirer. L’action de couvrir le feu. L’action de couvrir quelqu’un qui est au lit- En A’annes, kac’hun ou kuc’hun.

Kafiner ou Klfcneb ou Kafinoieh, s. m. Couvre-feu, ustensile de cuivre ou de fer qu’on met sur le feu, pour le couvrir et le conserver la nuit. Pl. iou. Diganid aman ar c’hafuncr, apportez ici le couvre-feu. En Vannes, kac’hunour oa kuc’hunour.

Kafdm ou Kcflm, v. a. Couvrir le feu de cendre, etc., pour le conserver. Couvrir quelqu’un avec soin dans son lit. Part. et. Kafuned hoc’h eûz-hu ann idn’ ! avez-vous couvert le feu ? Kufunil mdd ar lugel cnn hé gavel, couvrez bien l’enfant dans son berceau. En Vannes, kac’hunein ou kuchunein. Encm gafuni, se couvrir entièrement, se cacher dans le lit. En em gafunit, hag é vézù lomm d’éhoc’h, cachez-vous sous les couvertures, et vous aurez chaud.

Kafc. mez. Le même que kafun.

Kagal, s. m. Crotte, fienle de certains animaux, de brebis, de chèvre, de souris, ett On le dit aussi en parlant d’une personne constipée. Tréméned eûz eur c’had dré aman ; chélu clwaz eùz hé gagal, il a passé un lièvre par ici, voilà encore de sa crolte. Ce mot me semble composé de kac’h, excrément en général, et de kalel, par contraction kal, dur. Kahezla ou Kéezla, et, par abus, Këala, V. a. Annoncer, prédire. Part. et. H. V. Kac’h ouKaoc’h. s. m. Excrément. Merde, matière fécale de l’homme et de’ quelques autres animaux. Fiente, excrément de bête. Ordure. Lamidarchaoc’h-zéalcsé, eneez cette merde, celte ordure de là. Kaoch tnôc’h lomm a zô mâd oud ar riskoul, la fiente de cochon toute chaude est bonne contre le panaris. Hors de Léon, koc’h.

Kac’h. Voyez Kaz.

Kac’haden, s. f. Cacade, décharge de ventre. Mauvais succès d’une folle entreprise. PIkac’hadennou.

Kac’h-mol’de ?(, s. m. Expression triviale servant à désigner un fainéant, un vaurien, un imbécile, un sot. Vi. kac’h-moudenned. Ce mot signifie, à la lettre, chie-motte.