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BEZ

Beskei. i. f. k, adj. Dc biais. De puinjrois. De travers, (ihliquc. Qui a des sillcins plus courts que les aulrcs, en parlant d’un champ qui ifcst [las exactement carré. Au figuré, qui n’agit pas aec sincérité, licskellcg eo ho kicclé, voire lit est de biais. VeskcUeg eo cnn hé gnmsiou hag enn hé ôhhinu, il est peu sincère et dans ses i aroles et dans ses actions. Béski’n, s. f. Ué, petit instrument dont on se garnit le bout du doigt pour rouiire. (Judques [lersoiines se couvrent le doigt du milieu en entier d’un doigt de gant ou de toute autre peau. l’I. hcikcnnuu. N hellann kél grial, ankounac héed em eu : va bésken er géar, je ne saurais coudre, j’ai oublié mon dé A la maison. Ce mut est composé de béz ou biz doigt, et de kcnn, peau, cuir.

Bésken. Voyez Gwésken.

Béskk. nna. Voyez Gwéske. nn. i.

lÎESKi. Voyez Beska.

Beskorn, adj. Sans cornes ou à qui on a coupé les cornes. Ce mot est composé de besk, écourté, et de korn, corne.

Beskorna, V. a. Déboîter ou rompre ou scier les cornes à un animal. Part. el. Voyez le mol précédent.

Beskoil. Voyez Biskoul.

  • Beskount, s. m. Vicomte. Pl. éd. Hors de

Léon, licskoñl. C’est un nom hybride Irès-commuD en llrctagne, qui a pris au xiii" siècle la place de son équivalent celtique mac’lUiei-n (dans la basse latinité, tyranniis infirmus], formé de»Hac"A, dont le sens est exactement celui de bcsk, en composition, et de Ucrn, qui répond au litre de comte. H. V.

  • Beskuuntez, ?. f. Vicomtesse. Pl. éd.

Hors de Léon, Beskoñtcz. IL V.

  • Besboumélez, s. f. Vicomte (Lag.) Ce

mot, formé de besk et de knunlclez, signilic COMTÉ i. MPARFAiT, à la lettre, écoukté ou privé d’un uembre. (Voyez Besk.) IL V. JJÉsiA (de :2 syll., bé-sia), v. a. Mettre dans la tombe, dans le tombeau, dans un sarcophage. Enterrer. Part, bésiel. — Hors dc Léon, béia. H. V. Gañl kalz a lid eo bel bésiel, on l’a descendu dans le tombeau avec beaucoup de solennité. Voyez Béz.

Bésiad (de 2 syll., bé-siad), s. m. Le contenu d’une tombe, d’un tombeau, d’un sarcophage. Dp plus, enterrement. Sépulture. Pl. ou. Enn eur bésiad iñl bel lékéad hô daou. on les a mis tous les deux dans la même tombe, dans le même sarcophage. Eur bésiad luier a zii krvad d’ézhan, on lui a fait un bel cnlerremenl. Bésiek (de ’2 syll., hc-sier), s. m. Fossoyeur, celui qui creuse les fosses pour les morts. Pl. ("en. Liririd d’ar bésic. r tuulla ar béz, dites au fo’^snyeur de faire la fosse. r>ESTÉon (de 2 syll., bes-téod), adj. et s. m. Sans langue on h qui on a cou|)é la langue. Bègue, qui bégaye, qui a peine à parler, qui grasseyé. Pour le plur. du subst., bcstéoded. Ilesléod ind ho diou, elles sont bègues l’une et 1 autre. Voyez Bksk et Gak.

Bbstéode/. (. de 3 syll., bes-léo-dez), s. f. BI.

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Femme bègue, qui bégaye, etc. Pl. ed. Kncr é dévézo ôber, hcsléodez é vézô héd hé buez, elle aura beau faire, elle sera bègue toute la vie. JîESTÉODEZ, et, par abus, Bestëodach ’ [lar ch français), s. f. Bégaiement, l’action de bégayer. Bredouillement. Grasseyement. Bf. stéodi de 3 syll., bes-léo-di), v. n. Bégayer. Bredouiller. Prononcer avec peine. tirasspyer. Parler gras. Prononcer certaine» consonnes et principalement les r avec difficulté. Dire un mot pour un autre, comme il arrive aux gens ivres. Part. et. Brsléndi a ra hé vreûr, son frère bégaie, h’araézi : hag ar ré diwar drâ a vcstéod hoU, les habitants de Carhaix et ceux des environs grasseyeni tous. JîESTL, s. f. Fiel, liqueur jaunâtre et amère qui se sépare dans le foie ; c’est la même chose que bile. A’er c’houéro eo évcl ar vestl, c’est aussi amer que le fiel. Quelques uns écrivent et prononcent gwcstl, et, en construction, wcsU.

Bét. Voyez Béd.

Bété devant une consonne, et Bétég devant une voyelle, prép. Jusque ou jusques. Jusques à. Jusqu’à. BéiéBrésl ind éat, ils sont allés jusqu’à Brest. Bélég aman eo deùt ganéñ, il est venu jusqu’ici avec moi. Béu. Voyez Béù.

BeOein. Voyez BeCzi.

Becf, s. m. Bouvreuil, oiseau delà grosseur d’une alouette, dont le plumage est en général d’un gris dc fer, et dont le niAle a de plus le ventre rouge. Pl. éd. — Hors de Léon, Icufik. H. V. Voyez Pabaolr. ^ Beulké (de 2 syll., beulké], adj. et s. m. Slupide. Hébété. D’un esprit lourd et pesant. Sot. Etourdi. Imbécille. Né ouienn kédé oa ker beulké, je ne savais pis qu’il fiU si stupide. Pour le plur. du subst., bcuikéien ou beulkéed. Bcutkéien ou beulkéed inl holl, bràz ha bihan, ce sont tous des étourdis, grands et petits. Bbdlkéa, v. a. Ilébèter, rendre bète stapide. l’art, beulkéet.

Heüleéérez, s. m. Action d’hébéler, de rendre bète, stupide. Imbécillité. Stupidité. Beùré (de 2 syll., beii-ré], s. m. Malin la première partie du jour.. Ir beùré, le malin. . Idaleg ar beùré bélég ann iwz, depuis le matin jusqu’au soir. Il s’emploie aussi adverbialement. Beùré ou beùré mdd é sdv ataô, il se lève toujours matin ou de grand matin. Ce mut est du dialecte de Tréguier et de celui de Vannes. —En Galles, Bore. IL A’. Bki’réek ou Belréiz de 3 syll., beû-ré-ek ou beù-ré’Uz), adj. Matinal, qui se lève matin. //() tnéouel né két beùrcek atralc’b, iiirc valet n’est pas assez matinal. Ce mot est du dialecte dc Tréguier et de celui de Vannes. BeCrévez (de 3 syll., bcù-ré-vez, s. f. Matinée . tout le temps compris depuis le point du jour jusqu’à iniili. Pl. heùrérésiou. Afeùr u veùrévez en deùz Iréméiied éno écil nélrà il a passé là plusieurs matinées pour rien. Ce’mol est des dialectes de Tréguier el dc Vannes. Beùz (d’une seule syll.), s. m. Buis, àr-