Page:La Villemarqué - Dictionnaire français-breton de Le Gonidec, volume 2.djvu/169

Cette page n’a pas encore été corrigée

ré, des pointes ou douleurs aiguës que l’on sent dans les entrailles ou dans le côté. Voyez PlSTKÎ.

liÉn. Voyez Bëraded.

BftiiA, V. n. Ciiulcr. S’écouler. Fluer. Distiller. Part, el- Va gwâd a vné, mon sang coulait. liera a ra ar skudel, l’écuelle coule. En Vannes, fciVci’» !. Voyez Divéra. Bébad, s. m. Goutte, parcelle de liquide qui tombe. Pl. ou. IS’a mil ncméd eur hérnd d’ézhan, ne lui donnez qu’une goutte. llrad. ainsi que banné, a encore la signilication de goulle, dans le sens métaphorique, pour dire très-peu ou point du tout. A’e wél bcrad, il ne voit goutte ; ne glcv bérad, il n’entend goutte. Voyez r. AKNÉ.

Béraden, s. f. Le même que Hébad. Eéradl’r, s. m. Action de couler. Ecoulement. Fluidité. Liquidité. Ce mot, qui n’est qu’un dérivé, remplace presque toujours le radical hér, qui ne s’emploie guère qu’en construction. N’en deûz hcl halz a véradur ann dour-zé, cette eau n’a pas beaucoup d’écoulement.

Berboell (de 2 syll., Icr-hoell), s. m. Inconstance. Légèreté. Trop grande facilité à changer d’opinion, de conduite, dégoûts, d’affections. Etourderie. —. abrupt. Escarpé. H. V. Hcvcrbocll a ra gaou brdz oul-hañ, son inconstance lui fait grand tort. Ce mot est composé de bcrr, court, ctde poeîi, retenue, arrêt. Berboeluk (de 3 syll., ber-boellik), adj. et s. m. Inconstant. Volage. Léger. Etourdi. Pour le plur. du suhsl., berboelùg éd. Beibocllig eo, hag é vézô héd hé vuez, il est et sera inconstant toute sa vie. BerbucUik est ici pour herboelkk, adj. possessif non usité. La terminaison dimiiiutivc qu’on lui a donnée sert à caractériser davantage le peu de solidité d’une tète volage. Voyez le mol précédent. Berdkr, s. m. Etat de ce qui est court, de ce qui a peu de longueur, lîrièveté, le peu de durée de quelque chose. Pé vcrn ar berder anéshañ, gañt ma vézô léô, qu’importe son peu de longueur, pourvu qu’il soit gros. Voyez Berr.

Béred, s. f. Cimetière, lieu destiné à enterrer les morts. Pl. iiriyou, et, par abus, bMjou. Béd ounn warhrc’h ar cltorf bclég or véred, j’ai suivi le corps jusqu’au cimetière.

— Anciennement bézred. IL V.

Bergen, s. m. De deuxatis. Eur c’hôlêbcrgen . un taureau de deux ans (Lag.) Ce mol est altéré du celtique bac’hgen, encore existant en gallois, cl en Bretagne dans le nom propre bargain, qui signifie jeunet. H. V. Béria (de ’2 sjll, bé ria), v. a. et n. Embrocher. Mrtirc en broche. Donnerdes coups de broche ou de tout autre instrument pointu. Piquer. Au ligure, causer des pointes ou douleurs aiguës dans les entrailles ou dans le c^^c. Part, béried. Pr,’d eo bMa ar c’hik, il est temps d’embrocher la viande. Béried ounn héd héd ann nvz, j’ai ressenti des douleurs aiguës dans le côté toute la nuit. Voyez iJÉu. BES

• 4^

I BfeRUD (de 2 syll., bé-riad), s. m. Brochée, I la quantité de viande qu’on fait rOtir à la fois à une broche. Pl. ou. h’alz a dtid a vézo da /un, eur bériad brdz a ina oud ann tdn, il y aura beaucoup de monde à diner, il y avait une grande brochée au feu. Voyez Bëb. Béhidigez Le même que bérâdur. ’ lÎKBJEz, s. m. Vtrger, lieu clos et planté d’arbres fruitiers. Pl. ou. Ué a wéz a zô enn hù perjez, il y a trop d’arbres dans votre verger,

— En Galles, berlann et pcrlajin. Le mot armoricain, quoique ancien, car il est cité par L. igadec, est donc hybride. H. V. Berlé Voyez Creli. é.

ÜEKLiu. Voyez Iïrëoiim.

  • Berlinen, s. f. Berline, voiture sispendue

à quatre roues, inventée à Berlin. H. V. Bermann. Voyez Bhéma.

Bern, s. m. Monceau. Amas. Tas. Meule. Pile. Pl. iou. Izélaad a ra ar bernheùneùd, le tas de bois à brûler baisse. Berna, et plus ordinairement Bernia (de 2 syll., ber-nia), v. a. Amonceler,. mas5er. . 4ccumuler. Entasser. Empiler. Mettre en meule. Part, bernet ou berniet- Ar c’hùlô ni kél bernet c’hoaz, la paille n’est pas encore amoncelée.

Bernaddr ou BERMAniB (de 3 syll., bernia-dur ), s. m. Action d’amonceler, damasser, etc. Amoncellement. Accumulation. Entassement.

liERMA. Voyez Berna.

BERNmiGEZ, s. f. Le même que bcrnadur. Bernoct, V. imperson. Importer. On n’emploie de ce verbe que l’infinitif, avec les divers temps du verbe auxiliaire ofccr, faire, à la troisième personne du singulier, ou bien la troisième personne du singulier des divers temps de l’indicatif du même verbe bernouC. Bernoud a ra, il importe. A’é vern kél, il n’importe. Pé vern d’é-hoc’h' ! Que vous importe’.' Bérô ou Berv, s. ra. Bdullloii, celle partie de l’eau ou de quelque autre liqueur qui s’élève en rond au-dessus de sa surface par l’action du feu. Ebullition. Houillonnemènt, l’état d’une liqueur qui bouillonne. De plus, bouilli, viande cuite avec de l’eau. C’hoaz eur bérO pé zaou, hag é vézô poaz, encore un bi)uillon ou deux, et il sera cuit. laehusocVi a ar rôsl égéd ar béni, le rôti est plus sain que le bouilli. Bérô s’iiiipluie aussi comme adjectif, et signifie bouillant, qui bout. Doue berii, de l’eau bouillante.

Bkrpéd. Voyez Bëpiiëd.

Berr, adj. Court, qui a peu de longueur, qui a peu de durée. Bref. Berr ha létS, court et gros, liuez verr ha nnid, vie courte el bonne. Tcnna d’ar blouzen verr, tirer, i la courte paille. E berr gomsiou, en peu de paroles. Berr est un nom de famille fort commun en Bretagne. Voyez Krenn.

Bkrr-ai. an ou Berr-iiaian, s. ra. Courte haleine, uiflîculté de resi>irer. Asthme. Si le mot alan ou /la/nn est étranger à. langue bretonne (et j’ai f eine à le croire), lecoiupo-