Page:La Vie littéraire, II.djvu/357

Cette page n’a pas encore été corrigée

l’auditeur émerveillé, des discours qui ressemblent, dans leur frêle élégance et dans leur grâce un peu sèche, à de merveilleux ponts suspendus.

J’en devrais nommer bien d’autres encore, tous différents, et qui intéressent par leur diversité même. L’éloquence n’est au fond que l’expression puissante et soudaine d’un tempérament original. C’est pourquoi les défauts y concourent autant que les qualités. Parler, c’est se donner ; bien parler, c’est se donner généreusement et tout entier.