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que comme écrivain ridicule ; mais je m’aperçois qu’il a été omis dans le répertoire, bien qu’il figure dans la belle scène de la réhabilitation de César Birotteau[1].

Tout le monde, par contre, ne sait peut-être pas que Barchou de Penhoen, pour ne citer que lui, a réellement existé et composé de gros livres. Jugez, par la finesse de cette minutieuse critique, si je ne deviens pas à mon tour un pur balzacien. Que dis-je ! Je me sens, pour le moment, d’humeur à renchérir de balzacisme sur MM. Cerfberr et Christophe eux-mêmes. Je souhaite ardemment qu’ils ajoutent bientôt à leur répertoire un peu de statistique. La statistique est une belle science qui, appliquée à la société créée par Balzac, ne manquera pas de donner d’inté-

  1. J’ai reçu la lettre suivante :
    Paris, 3 juin.
    Monsieur et cher confrère,

    Quel monde, ce Balzac, ainsi que l’établit fort bien l’exquise chronique, consacrée par vous à notre Répertoire de la Comédie humaine, et dont nous vous remercions infiniment ! Il éblouit, il étourdit, et il trompe, avec son océan de détails, le lecteur le plus avisé. En voulez-vous une preuve ? La voici :

    Vous avez raison et tort de nous reprocher l’absence de Marchangy dans Birotteau. Sans doute, il figure sur l’édition Houssiaux, datée de 1853 ; mais toutes les éditions ultérieures lui substituent Granville, et nous adoptons ces derniers textes comme base unique. Cela nous contraint encore de négliger Victor Hugo, primitivement désigné (Voir la Peau de chagrin, édition Charpentier), puis remplacé par Cazalis.

    Agréez, s’il vous plaît, monsieur et cher confrère, nos compliments les plus empressés.

    ANATOLE CERFBERR. — JULES CHRISTOPHE.