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digestibles les aliments durs et mous. On ne peut d'ail- leurs s'en servir que quand on est malade.

Au § VI. 8 sont énumérés, à titre de médicaments, cinq espèces de sel : « sel de mer, sel noir, sel gemme, sel de cuisine, sel l'ouge et tout autre sel qu'on emploie comme médicament ». On peut en faire provision « pour la vie durant », on peut en faire usage comme il a été dit des racines.

Enfin, le § VI. 40 spécifie que les « aliments » dont on peut faire provision pour la vie durant, littéralement « qu'on peut manger à n'importe quel moment durant la vie » \ ne rendent pas licites les aliments auxquels ils sont mêlés au delà du terme fixé pour ces mêmes aliments -.

Le Vinayaksudraka tibétain, définissant l'bérésie des Vajjiputtakas, parle de sel « consacré pour la vie » ; mais le mot sanscrit qui correspond à « consacré » {bijin-gyis-brlabs-pa) , à savoir adliistliita, peut avoir un

��(1) Les traducteurs des Vinaya Texts (IL p. 144) remarquent : « What this refers to is uakuown to us n. — Je crois qu'il faut rapprocher la loi qui permet de faire provision de sel, etc., pour la vie, de celle qui autorise l'emploi des cinq hliaisajyas (ghee, beurre, huile, miel, mélasse) en dehors du temps (M. Vagga VI. 1.5).

On peut prendre les hhalsajyas à toute heure du jour, quand on €st malade et quand on ne l'est pas. Bhagavat, ayant laissé passer l'heure du repas, se fait préparer les aliments et les boissons dits almlaTiCis (Divyâv. p. 130, akàlaldindyaJîàni, aJîàlap&nakânl : ghrtagudararlxarCipànakûni). — alàlala, Mhv. L 306. 14 = aJâdaka (sans grain noir), comme l'observe M. Senart.

(2) On peut conserver du ghee, beurre, etc. (les cinq patisâyaniy a hhesajja) pendant 7 jours ; en y mêlant de l'hellébore (qu'on peut garder en provision toute sa vie) on ne rend pas licite le ghee du huitième jour.

Voir M. Vyut. § 280. 7.5 et suiv.

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