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LE MUSÉON.

« Es mag sogar an irgendwelche Überbleibsel von historischer Erinnerung gedacht werden : das wird ebenso wenig zu beweisen wie zu widerlegen sein » . D’autre part, il s’élève avec une grande vigueur contre les observations de Minayeff, Celui-ci, retenant comme historiques ou semi-historiques tous les épisodes (Subhadra, petites règles, fautes d’Ânanda, etc.), écarte comme apocryphe et tendancieuse l’histoire du concile dans sa convocation officielle (§§ 3, 4), dans ses travaux scripturaires (§§ 7-8), et cherche à montrer, d’une part l’incohérence des §§ 1-2 et 3-4, d’autre part la contradiction des épisodes avec la rédaction solennelle d’un canon complet.

Notre chapitre du Cullavagga, dit M. Oldenberg, débute par la reproduction textuelle d’un épisode du Mahāparinibbānasutta (Culla XI § 1 Mahāparinibbāna VI. 36, 37, 38, 39, 41, 40) ; il nous donne ensuite une reconstruction, légendaire, du premier concile, inspirée par le récit, authentique et historique celui-ci, du second concile ; il tire enfin profit des discours du Bouddha relatifs aux préceptes secondaires et au « boycottage » de Channa, discours reproduits dans ce même Mahāparinibbāna. « Le point de vue de Minayeff, qui prétend reconnaître dans ces épisodes [et ceux des « manquements » d’Ânanda] un vieux noyau de tradition authentique (einen alten Kern guter Überlieferung), et les séparer du reste du récit dû à une époque plus jeune, ce point de vue est illusoire. » En effet : « Der Culla, wenn er jene Andeutungen seinerseits ergriff und daraufhin die Geschichte von dem Konzil mit den in Rede stehenden Episoden ausstattete, beging damit nicht in mindesten, wie Minayeff will, einen Selbstw iderspruch ».

Minayeff n’a pas mis ses lunettes quand il soutient que