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LES CONCILES BOUDDHIQUES.

vieux vêtements et, en général, de tous les objets hors d’usage.

§ 15. Ānanda signifie sa sentence à Channa, qui prend la chose avec beaucoup d’humilité. Sa douleur et son remords sont tels qu’il obtient la qualité d’Arhat. Il se rend auprès d’Ānanda. « Supprime-moi maintenant, ô Ānanda, le brahmadaṇḍa ! » — « Du moment même, ô Channa, où tu as réalisé la qualité d’Arhat, de ce moment même le brahmadaṇḍa a été supprimé. »

§ 16. Conclusion du chapitre : « Comme cinq cents bhikkhus, sans un de moins, sans un de plus, ont pris part à ce chœur du Vinaya, ce chœur du Vinaya est appelé « des Cinq Cents ».

Que pense M. Oldenberg de ce récit ? C’est assez difficile à dire, car son opinion paraît manquer de la belle unité qu’il se plaîft à reconnaître aux premiers paragraphes qui le composent[1]. D’une part, il a dit et répété qu’il ne croyait pas au récit du concile proprement dit [§§ 7-8] ; — et cela pour des raisons dont il fait à nouveau sentir tout le poids aux hommes de bonne volonté, car, en vérité, elles nous touchent peu[2] ; — bien plus, il ose à peine attribuer une valeur historique quelconque à la discussion relative aux « préceptes petits et très petits », et à la pénitence majeure infligée à Channa (§§ et 12) :

  1. « schönster Einheitlichkeit », Buddh. Studien, p. 614.
  2. p. 628 note. Ces raisons sont, en première ligne, que le Mahāparinibbāna ne souffle mot du concile. Voir l’Introduction au texte du Mahāvagga, p. xxvi et suivantes, et les remarques de M. Rhys Davids, Buddhist Suttas, p. xiii.