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les Kliandliakas, est construite en marge des règles du Prâ- timoksa, faite d'aeconiinodations diverses et quelquefois disparates \

Il n'est pas déraisonnable, non seulement de croire (jue le plus grand nombre des éléments de ces deux codes de discipline sont anciens, alors même qu'ils s'accordent médiocrement entre eux, mais encore de reporter très baut l'époque de la rédaction de ces codes. Qui sait si les anciens Tatliâgatas n'y ont pas collaboré ?

En tout cas, le Bouddba n'a pas parlé en vain quand il a permis au Saihgba de déterminer, en l'absence de règles émanées de lui-même, ce qui est licite et illicite ; quand il a remis à ce même Saiiigha le soin d'écarter les règles petites et très petites ; quand il a félicité Maniciidaka d'avoir raisonné en conformité avec le Dharma. Sa propre vie fournit deux images opposées de la vie religieuse {çrâ}nauija). La légende veut qu'il ait été un moine nu et un pénitent avant de découvrir le cbemin milieu entre

��(1) Comparer le Pâc. xxxx, défense de prendre ce qui n'est pas donné, et rautorisation de prendre des fruits, M. Vagga (ci-dessus, p. 80).

Le Pâc. XXXIX défend, sauf maladie, ghee, beurre, huile, miel, mélasse, poisson, viande, lait, caillebotte — M. Vagga, VI. 31, permet viande et poisson « unheard, uuseen, unsuspected ». Voir Kern, Man. p. 84 et sa note : « The Buddha himself is represented as eating the pork expressly prepared for him by Cunda, and thus proved ipso facto that he was no Buddhist ».

La question de la viande dans le Grand Véhicule, voir Chavannes, lleligieux Émiuents, p. 48. — Ibid. p. 49, la note sur bhojan'tya.

Observer qu'il est plus grave de conserver les médicaments au delà de la semaine, que de faire provision d'aliments quel- conques !

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