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8Il le revêtit d’une souveraine magnificence,
et lui assigna des vêtements d’honneur :
les caleçons, la longue tunique et l’éphod.[1]
9Il l’entoura de grenades,
avec de nombreuses clochettes d’or à l’entour,
qui devaient retentir quand il marchait,
et faire entendre leur son dans le temple ;
c’était un mémorial pour les fils de son peuple.[2]
10Il l’entoura du vêtement sacré,
tissé d’or, d’hyacinthe
et de pourpre, ouvrage du brodeur ;
du rational[3] du jugement, avec l’Urim et le Thummim,
fait de fils d’écarlate, œuvre d’un artiste ;
11avec des pierres précieuses, gravées comme les cachets,
et enchâssées dans l’or, travail d’un lapidaire,
pour être un mémorial, des noms étant écrits,[4]
selon le nombre des tribus d’Israël.
12Il lui mit sur la tiare la couronne d’or,
portant ces mots gravés : Saint du Seigneur,[5]
insigne d’honneur, ouvrage parfait,
délices des yeux, parure magnifique.
13Rien de pareil n’a été avant lui et ne sera jamais ;
aucun étranger ne s’en est revêtu, mais seulement ses fils,
et ses descendants dans toute la suite des âges.

14Ses holocaustes seront offerts,
deux fois chaque jour, sans interruption.[6]
15Moïse lui remplit les mains,
et l’oignit de l’huile sainte.
Ce fut pour lui une alliance éternelle,
et pour sa race, tant que dureront les jours du ciel,
de servir le Seigneur et de remplir les fonctions du sacerdoce,
et de bénir son peuple en son nom.[7]
16Le Seigneur le choisit parmi tous les vivants,
pour lui présenter l’offrande,
le parfum et la suave odeur en souvenir,
et pour faire l’expiation des péchés de son peuple.
17Il lui donna, dans ses commandements,
autorité sur les saintes ordonnances,
pour apprendre à Jacob ses préceptes,
et enseigner sa loi à Israël.[8]

18Des étrangers conspirèrent contre lui,
et furent jaloux de lui dans le désert :
les hommes du parti de Dathan et d’Abiron,
et la bande de Coré, ardente et furieuse.[9]

  1. 7cd, 8. L’hébreu présente des variantes qui seraient intéressantes si le texte était plus fermement attesté.
  2. 9. La Vulg. (10) omet les grenades.
  3. 10. Du rational etc., litt. du rational du jugement, des signes de la vérité. Ces signes de la vérité répondent, dans les Septante, aux mots hébreux Urim et Thummim ; voy. : Exod. xxviii, 30 . Le traducteur latin (12) n’a pas compris le 2e membre, qu’il rattache au 1er : tissé par un homme sage, doué de jugement et de vérité.
  4. 11. Des noms étant écrits, litt. avec des inscriptions gravées.
  5. 12. Portant ces mots gravés : Saint du Seigneur, litt. sculpture d’un sceau de sainteté. Vulg. (14) marquée d’un signe de sainteté. Bien qu’il soit altéré, l’hébreu parait fournir une leçon qui justifie la traduction un peu large qui a été adoptée.
  6. 14. Voy. Exod. xxix, 38 sv. M. à m., ses offrandes seront entièrement consumées deux fois etc. Ainsi l’hébreu.
  7. 15. Voy. Exod. xxviii, 41  ; Lév. viii, 2 sv.Remplir les mains, terme technique pour exprimer la consécration. — De servir etc. Vulg. (19), de s’acquitter du sacerdoce, de s’acquitter de la louange, et de glorifier son peuple en son nom (de Dieu).
  8. 17. Voy. Deut. xvii, 8-11 . — La Vulg. ne diffère du grec qu’à raison de sa manière de diviser les membres de phrase.
  9. 18. Voy. Nombr. xvi.