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8Ainsi en est-il de toute chair, depuis l’homme jusqu’à la bête,
et pour les pécheurs, sept fois plus encore.
9La peste, le meurtre, la discorde, l’épée,
[les calamités, la famine, la destruction et les autres fléaux] :
10tout cela a été créé contre les pécheurs,
comme c’est à cause d’eux que le déluge est arrivé.[1]

19. Chap. xl, 11-17 : Méchanceté et bonté.


11Tout ce qui vient de la terre retourne à la terre,
comme ce qui vient des eaux descend à la mer.[2]
12Tout présent et tout bien injustement acquis périront,
mais la bonne foi subsistera à jamais.
13Les richesses des injustes tariront comme un torrent,
et comme un fort tonnerre retentit pendant l’ondée.[3]
14L’homme qui sait ouvrir la main se réjouira,[4]
mais les prévaricateurs subiront une ruine totale.
15La postérité[5] des impies ne pousse pas de nombreux rameaux,
et les racines impures sont sur le rocher escarpé.
16Le roseau qui croît près des eaux et sur le bord d’un fleuve
est arraché avant toute autre herbe.[6]
17La bienveillance est comme un jardin béni,
et la bienfaisance demeure à jamais.[7]

20. Chap. xl, 18-27 : Ce qu’il y a de meilleur.


18Douce est la vie de l’homme qui se suffit et de l’ouvrier ;
plus que les deux, la vie de celui qui trouve un trésor :[8]
19Des enfants et la fondation d’une ville perpétuent un nom :
plus que les deux, on estime une femme irréprochable.
20Le vin et la musique réjouissent le cœur :
plus que l’un et l’autre, l’amour de la sagesse.[9]
21La flûte et la harpe font entendre de doux sons :
plus que les deux, une langue bienveillante.
22La grâce et la beauté font le plaisir de tes yeux :
plus que les deux, la verdure des champs.[10]
23L’ami et le compagnon se rencontrent à certaines heures :
plus que les deux, la femme avec son mari.[11]
24Les frères et les secours sont pour le temps de l’affliction :
plus que les deux, la bienfaisance délivre.[12]
25L’or et l’argent affermissent les pieds :
plus que les deux, est estimée la prudence.[13]
26La richesse et la force élèvent le cœur :
plus que les deux, la crainte du Seigneur.
Avec la crainte du Seigneur, on ne manque de rien ;
avec elle, il n’y a pas à implorer du secours.
27La crainte du Seigneur est comme un jardin béni,
et le Seigneur la revêt d’une gloire sans égale.[14]

  1. 10. Le déluge ; Hébr., la destruction.
  2. 11. Hébr., 2e membre, et tout ce qui est d’en haut retourne en haut.
  3. 13. Et comme etc. Ou bien, et elles résonneront c omme le tonnerre puissant dans la pluie. Ainsi la Vulg. Hébr., et comme un cours d’eau puissant quand retentit le tonnerre.
  4. 14. L’homme qui sait ouvrir etc. ; m. à m., quand il ouvre les mains, il (ou on) se réjouit. Ainsi la Vulg. Hébr., quand il (l’impie ?) ouvre la main, on se réjouit, car soudain il périt à jamais.
  5. 15. La postérité ; Hébr., le plant. — Les racines impures ; Hébr., la racine de l’impie.
  6. 16. Hébr., il est comme la plante sur le bord du torrent qui est consumée avant toute pluie.
  7. 17. Hébr., 1er membre, la bienveillance à jamais ne sera ébranlée.
  8. 18, 1er membre. La formule plus que les deux, au 2e membre, suppose qu’on a ici deux choses : d’où l’introduction de la conjonction. — Vulg., 2e membre, et en elle on trouve un trésor.
  9. 20. L’amour de la sagesse ; Hébr., l’amour des amis.
  10. 22. La verdure des champs, litt. de la semence ; Hébr., des champs.
  11. 23. La femme avec son mari ; Hébr., une femme intelligente.
  12. 24. Vulg., 1er membre, les frères viennent en aide au temps de l’affliction.
  13. 25. La prudence ou le conseil ; au lieu de xxxxx, des manuscrits grecs lisent xxxxx une femme.
  14. 27. Et le Seigneur la revêt etc. ; m. à m. et sur toute gloire il la recouvre. Hébr., 2e membre, et au-dessus de toute gloire est son dais.