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19Le pécheur est prompt à se rendre caution,
et celui qui poursuit le gain éprouvera la rigueur des jugements.[1]
20Assiste ton prochain selon ton pouvoir,
et prends garde de tomber toi-même dans le malheur.

20. Chap. xxix, 21-28 : Mieux vaut vivre chez soi qu’user de l’hospitalité.


21La première chose pour vivre, c’est l’eau et le pain,
le vêtement et la maison pour couvrir la nudité.
22Mieux vaut la vie du pauvre sous un toit de planches,
que des mets somptueux dans une maison étrangère.
23Que tu aies peu ou beaucoup, sois content,[et tu ne t’entendras pas reprocher d’être un étranger.]
24C’est une triste vie que d’aller de maison en maison ;
là où l’on est reçu comme étranger, on n’ose pas ouvrir la bouche.[2]
25Tu donneras à ton hôte à manger et à boire sans qu’on t’en sache gré,
et tu entendras encore par-dessus des paroles amères :[3]
26“Arrive, étranger, prépare la table,
et, si tu as quelque chose, donne-moi à manger.
27Va-t’en, étranger, loin de cette magnificence ;
j’ai mon frère à recevoir, j’ai besoin de ma maison.”[4]
28Il est dur, pour quelqu’un qui a du sens,
de s’entendre reprocher l’hospitalité et d’être injurié par son débiteur.



21. Chap. xxx, 1-13 : Correction des enfants.Bons effets de la correction (xxx, 1-6). Conséquences de la négligence (xxx, 7-9). Conclusions pratiques (xxx, 10-13).[5]


Celui qui aime son fils lui fait souvent sentir le fouet,
afin d’en avoir ensuite de la joie.[6]
2Celui qui élève bien son fils retirera de lui des avantages,
et il se glorifiera de lui devant ses connaissances.
3Celui qui instruit son fils rendra son ennemi jaloux,
et il se réjouira de lui devant ses amis.
4Son père vient-il à mourir ? C’est comme s’il n’était pas mort,
car il laisse après lui quelqu’un qui lui ressemble.
5Pendant sa vie, il le voit et se réjouit,
et, à sa mort, il n’est point affligé.[7]
6Il laisse quelqu’un qui le vengera de ses ennemis,
et témoignera de la reconnaissance à ses amis.[8]

7Celui qui gâte[9] son fils bandera ses blessures,
et, à chacun de ses cris, ses entrailles seront émues.
8Le cheval indompté devient intraitable :ainsi le fils abandonné à lui-même devient inconsidéré.
9Caresse ton enfant, et il te fera trembler,
joue avec lui, et il te contristera.

  1. 19. D’autres, le pécheur est victime de sa caution, et celui qui poursuit le gain est victime des jugements. Vulg. (26). Le pécheur qui transgresse le commandement du Seigneur tombera dans une caution funeste, et celui qui essaie beaucoup d’entreprises tombera dans le jugement.
  2. 24. On n’ose pas ouvrir la bouche ; Vulg. (31), on n’a aucune assurance, et on n’ose pas ouvrir la bouche.
  3. 25. 1er membre. Vulg. (32), on reçoit l’hospitalité, on donne à boire et à manger. Il s’agit de celui qui paie pour son séjour.
  4. 27. Vulg. (34), retire-toi devant un personnage honorable de mes amis ; j’ai besoin de ma maison pour y recevoir mon frère.
  5. XXX. Avant le vers. 1, le grec porte en titre : À propos des enfants.
  6. 1. La Vulg. ajoute : et de ne point frapper à la porte de ses voisins, pour y chercher assistance et consolation.
  7. 5. La Vulg. ajoute : et il n’a pas à rougir en face de ses ennemis.
  8. 6. Quelqu’un qui le vengera ; Vulg., un défenseur de sa maison.
  9. 7. Qui gâte, en gr. περιψύχων, litt. qui rafraîchit tout autour. Le traducteur latin a divisé le mot περιψύχων, ce qui rend le 1er membre peu intelligible : à cause des âmes de ses fils, il bandera ses blessures.