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5. Chap. ii, 24-26 : Conclusion.

24Il n’y a rien de meilleur pour l’homme que de manger et de boire, et de faire jouir son âme du bien-être, au milieu de son travail ; mais j’ai vu que cela aussi vient de la main de Dieu. 25Qui, en effet, peut sans lui[1] manger et jouir du bien-être ? 26Car à l’homme qui est bon devant lui, il donne la sagesse, la science et la joie ; mais au pécheur, il donne le soin de recueillir et d’amasser, afin de donner à celui qui est bon devant Dieu. C’est encore là une vanité et la poursuite du vent.


II. — VANITÉ DES EFFORTS DE L’HOMME.
[III, 1-22.]

Chap. iii, 1-15 : L’homme est livré aux événements : qu’il jouisse du bien-être que Dieu lui accorde.

Il y a un temps fixé pour tout, un temps pour toute chose sous le ciel : 2un temps pour naître, et un temps pour mourir ; un temps pour planter, et un temps pour arracher ce qui a été planté ; 3un temps pour tuer, et un temps pour guérir ; un temps pour abattre, et un temps pour bâtir ; 4un temps pour pleurer, et un temps pour rire ; un temps pour se lamenter, et un temps pour danser ; 5un temps pour jeter des pierres, et un temps pour en ramasser ; un temps pour embrasser, et un temps pour s’abstenir d’embrassements. 6un temps pour chercher, et un temps pour perdre ; un temps pour garder, et un temps pour jeter ; 7un temps pour déchirer, et un temps pour coudre ; un temps pour se taire, et un temps pour parler ; 8un temps pour aimer, et un temps pour haïr ; un temps pour la guerre, et un temps pour la paix.

9Quel est l’avantage, pour celui qui travaille, de la peine qu’il se donne ? 10J’ai examiné le labeur auquel Dieu impose aux enfants des hommes de se livrer : 11Dieu a fait toute chose belle en son temps, il a mis aussi dans leur cœur l’éternité, mais sans que l’homme puisse comprendre l’œuvre que Dieu fait, du commencement jusqu’à la fin.[2] 12Et j’ai reconnu qu’il n’y a rien de meilleur pour eux que de se réjouir et se donner du bien-être pendant leur vie, 13et en même temps que si un homme mange et boit, et jouit du bien-être au milieu de son travail, c’est là un don de Dieu. 14J’ai reconnu que tout ce que Dieu fait durera toujours, qu’il n’y a rien à y ajouter ni rien à en retrancher : Dieu agit ainsi afin qu’on le craigne. 15Ce qui se fait existait déjà, et ce qui se fera a déjà été : Dieu ramène ce qui est passé.[3]

  1. 25. Sans lui, d’après Hébr. et LXX. Vulg., car qui mangera et goûtera les délices plus que je ne l’ai fait ?
  2. III, 11. Dieu a fait toute chose belle, appropriée. — Il a mis dans leur cœur l’éternité, ou mieux la durée indéterminée, “leur donnant la capacité de s’élever au-dessus du moment présent pour envisager l’ensemble des événements, soit de la vie des individus soit de la vie des peuples, avec le désir de les comprendre et de les expliquer” (Podechard). Vulg., il a abandonne le monde à leurs discussions. — Mais sans que etc. L’œuvre de Dieu constitue une énigme indéchiffrable.
  3. 15. Dieu ramène ce qui est passé ; m. à m., recherche ce qui a été chassé.