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4Tous les rois de la terre te loueront, Yahweh,
quand ils auront appris les oracles de ta bouche.
5Ils célébreront les voies de Yahweh,
car la gloire de Yahweh est grande.
6Car Yahweh est élevé, et il voit les humbles,
et il connaît de loin les orgueilleux.

7Si je marche en pleine détresse, tu me rends la vie,
tu étends ta main pour arrêter la colère de mes ennemis,
et ta droite ma sauve.
8Yahweh achèvera ce qu’il a fait pour moi.
Yahweh, ta bonté est éternelle :
n’abandonne pas l’ouvrage de tes mains !



Ps. cxxxix (Vulg. cxxxviii) : Hymne à la science infinie de Dieu : comment laisse-t-il subsister l’impie ?Dieu sait tout de l’homme (1-6) : aucun moyen d’échapper à ses regards (7-12) ; c’est que Dieu a présidé à ses plus lointaines origines (13-16) ; merveille de la science divine (17, 18). Comment laisse-t-il subsister le méchant (19, 20) ? Le psalmiste a les impies en horreur : que Dieu ne le laisse pas s’égarer (21-24) !

1Au maître de chant. Psaume de David.

Yahweh, tu me sondes et tu me connais,
2tu sais quand je suis assis ou levé,
tu découvres ma pensée de loin.

3Tu m’observes quand je suis en marche ou couché,[1]
et toutes mes voies te sont familières.[2]
4La parole n’est pas encore sur ma langue,
que déjà, Yahweh, tu la connais entièrement.

5En avant et en arrière tu m’entoures,
et tu mets ta main sur moi :
6Science trop merveilleuse pour moi,
elle est trop élevée pour que j’y puisse atteindre !

7Où aller loin de ton esprit,
où fuir loin de ta face ?
8Si je monte aux cieux, tu y es ;
si je me couche dans le schéol, te voilà !

9Si je prends les ailes de l’aurore,[3]
et que j’aille habiter aux confins de la mer,
10là encore ta main me conduira,
et ta droite me saisira.

11Et je dis : Au moins les ténèbres me couvriront,
et la nuit sera la seule lumière qui m’entoure !…[4]
12Les ténèbres mêmes n’ont pas pour toi d’obscurité ;
pour toi la nuit brille comme le jour,
et les ténèbres comme la lumière.

13C’est toi qui as formé mes reins,
et qui m’as tissé dans le sein de ma mère.[5]

  1. CXXXIX, 3. Ou couché. Vulg., funiculum, corde de jonc (gr. σχοῖνόν), servant de mesure : probablement la direction de mes pas.
  2. 3-5. LXX et Vulg. Et tu as prévu toutes mes joies, quoiqu’une parole (LXX, injuste) ne fût pas sur ma langue. Voici, Seigneur, que tu connais toutes choses, les nouvelles et les anciennes ; tu m’as formé et tu as mis ta main sur moi.
  3. 9. Les ailes de l’aurore. LXX et Vulg., mes ailes dès l’aurore.
  4. 11-12. D’autres : Si je dis : au moins les ténèbres me couvriront, — la nuit devient lumière autour de toi ; les ténèbres n’ont pas pour toi d’obscurité, pour toi la nuit etc.
  5. 13. Toi qui as formé. LXX et Vulg., tu as possédé. — Et qui m’as tissé dans le sein de ma mère. LXX et Vulg., tu m’as reçu dès le sein de ma mère.