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a de Dieu, qu’un seul.

5 Car s’il est des êtres qui sont appelés dieux, soit dans le ciel, soit sur la terre, — il y a de la sorte beaucoup de dieux et beaucoup de seigneurs, —

6 pour nous néanmoins, il n’y a qu’un seul Dieu, le Père, de qui viennent toutes choses et pour qui nous sommes, et un seul Seigneur, Jésus-Christ, par qui sont toutes choses et par qui nous sommes.


7 Mais tous n’ont pas cette connaissance. Quelques-uns, conservant encore leur ancienne manière d’envisager l’idole, mangent de ces viandes comme ayant été immolées à une idole, et leur conscience, qui est faible, se trouve souillée.

8 Un aliment n’est pas chose qui nous recommande à Dieu ; si nous en mangeons, nous n’avons rien de plus ; si nous n’en mangeons pas, nous n’avons rien de moins.

9 Toutefois prenez garde que cette liberté dont vous jouissez ne devienne une occasion de chute pour les faibles.

10 Car si quelqu’un te voit, toi qui es un homme éclairé, assis à table dans un temple d’idoles, sa conscience, à lui qui est faible, ne le portera-t-elle pas à manger des viandes immolées aux idoles ?

11 Et ainsi se perd le faible par ta science, ce frère pour lequel le Christ est mort !

12 En péchant de la sorte contre vos frères, et en violentant leur conscience encore faible, vous péchez contre le Christ.

13 C’est pourquoi, si un aliment est une occasion de chute pour mon frère, je me passerai éternellement de viande, afin de ne pas être pour lui une occasion de chute.



1 Ne suis-je pas libre ? Ne suis-je pas apôtre ? N’ai-je pas vu Jésus notre Seigneur ? N’êtes-vous pas mon ouvrage dans le Seigneur ?

2 Si pour d’autres je ne suis pas apôtre, je le suis au moins pour vous, car vous êtes le sceau de mon apostolat dans le Seigneur.

3 Voilà ma réponse à mes détracteurs.

4 N’avons-nous pas le droit de manger et de boire ?

5 N’avons-nous pas le droit de mener avec nous une sœur, comme font les autres Apôtres, et les frères du Seigneur, et Céphas ?

6 Ou bien sommes-nous les seuls, Barnabé et moi, qui n’ayons pas le droit de ne point travailler ?

7 Qui jamais a porté les armes à ses propres frais ? Qui est-ce qui plante une vigne pour n’en pas manger le fruit ? Qui est-ce qui fait paître un troupeau, sans se nourrir de son lait ?

8 Est-ce selon l’homme que je dis ces choses, et la Loi ne les dit-elle pas aussi ?

9 Car il est écrit dans la loi de Moïse : " Tu ne muselleras pas la bouche du bœuf qui foule le grain. " Dieu se met-il en peine des bœufs ?

10 N’est-ce pas absolument à cause de nous qu’il parle ainsi ? Oui, c’est à cause de nous que cela a été écrit ; celui qui laboure doit labourer avec espérance, et celui qui foule le grain doit le fouler dans l’espérance d’y avoir part.

11 Si nous avons semé parmi vous les biens spirituels, est-ce une si grosse affaire que nous moissonnions de vos biens matériels ?

12 Si d’autres usent de ce droit sur vous, pourquoi pas plutôt nous-mêmes ! Cependant nous n’avons pas usé de ce droit ; mais nous supportons tout, afin de ne pas créer d’obstacle à l’Évangile du Christ.

13 Ne savez-vous pas que ceux qui remplissent les fonctions sacrées vivent du temple, et que ceux qui servent à l’autel ont part à l’autel ?

14 De même aussi le Seigneur a ordonné à ceux qui annoncent l’Évangile de vivre de l’Évangile.


15 Pour moi, je n’ai fait valoir aucun de ces droits, et ce n’est pas afin de les réclamer en ma faveur que j’écris ceci : il me vaudrait mieux mourir que de me laisser enlever ce titre de gloire.

16 Si j’annonce l’Évangile, ce n’est pas pour moi une gloire, c’est une obligation qui m’incombe, et malheur à moi si je n’annonce pas l’Évangile !