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Il n’y aura plus de raisins à la vigne, Plus de figues au figuier, Et les feuilles se flétriront ; Ce que je leur avais donné leur échappera. Pourquoi restons-nous assis ? Rassemblez-vous, et allons dans les villes fortes, Pour y périr ! Car l’Éternel, notre Dieu, nous destine à la mort, Il nous fait boire des eaux empoisonnées, Parce que nous avons péché contre l’Éternel. Nous espérions la paix, et il n’arrive rien d’heureux ; Un temps de guérison, et voici la terreur ! Le hennissement de ses chevaux se fait entendre du côté de Dan, Et au bruit de leur hennissement toute la terre tremble ; Ils viennent, ils dévorent le pays et ce qu’il renferme, La ville et ceux qui l’habitent. Car j’envoie parmi vous des serpents, des basilics, Contre lesquels il n’y a point d’enchantement ; Ils vous mordront, dit l’Éternel. Je voudrais soulager ma douleur ; Mon cœur souffre au dedans de moi. Voici les cris de la fille de mon peuple Retentissent sur la terre lointaine : L’Éternel n’est-il plus à Sion ? N’a-t-elle plus son roi au milieu d’elle ? Pourquoi m’ont-ils irrité par leurs images taillées, Par des idoles étrangères ? La moisson est passée, l’été est fini, Et nous ne sommes pas sauvés ! Je suis brisé par la douleur de la fille de mon peuple, Je suis dans la tristesse, l’épouvante me saisit. N’y a-t-il point de baume en Galaad ? N’y a-t-il point de médecin ? Pourquoi donc la guérison de la fille de mon peuple ne s’opère-t-elle pas ?

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Chapitre 9 

== Oh ! si ma tête était remplie d’eau, Si mes yeux étaient une source de larmes, Je pleurerais jour et nuit Les morts de la fille de mon peuple ! Oh ! si j’avais au désert une cabane de voyageurs, J’abandonnerais mon peuple, je m’en éloignerais ! Car ce sont tous des adultères, C’est une troupe de perfides. Ils ont la langue tendue comme un arc et lancent le mensonge ; Ce n’est pas par la vérité qu’ils sont puissants dans le pays ; Car ils vont de méchanceté en méchanceté,