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Ô la plus belle des femmes ?
Qu’a ton bien-aimé de plus qu’un autre,
Pour que tu nous conjures ainsi ? —
10Mon bien-aimé est blanc et vermeil ;
Il se distingue entre dix mille.
11Sa tête est de l’or pur ;
Ses boucles sont flottantes,
Noires comme le corbeau.
12Ses yeux sont comme des colombes au bord des ruisseaux,
Se baignant dans le lait,
Reposant au sein de l’abondance.
13Ses joues sont comme un parterre d’aromates,
Une couche de plantes odorantes ;
Ses lèvres sont des lis,
D’où découle la myrrhe.
14Ses mains sont des anneaux d’or,
Garnis de chrysolithes ;
Son corps est de l’ivoire poli,
Couvert de saphirs ;
15Ses jambes sont des colonnes de marbre blanc,
Posées sur des bases d’or pur.
Son aspect est comme le Liban,
Distingué comme les cèdres.
16Son palais n’est que douceur,
Et toute sa personne est pleine de charme.
Tel est mon bien-aimé, tel est mon ami,
Filles de Jérusalem ! —
Chap. VI.Où est allé ton bien-aimé,
Ô la plus belle des femmes ?
De quel côté ton bien-aimé s’est-il dirigé ?
Nous le chercherons avec toi. —
2Mon bien-aimé est descendu à son jardin,
Au parterre d’aromates,
Pour faire paître son troupeau dans les jardins,
Et pour cueillir des lis.
3Je suis à mon bien-aimé, et mon bien-aimé est à moi ;
Il fait paître son troupeau parmi les lis. —

4Tu es belle, mon amie, comme Thirtsa[1],
Agréable comme Jérusalem,
Mais terrible comme des troupes sous leurs bannières.
5Détourne de moi tes yeux, car ils me troublent.
Tes cheveux sont comme un troupeau de chèvres,
Suspendues aux flancs de Galaad.
6Tes dents sont comme un troupeau de brebis,
Qui remontent de l’abreuvoir ;
Toutes portent des jumeaux,

  1. Thirtsa, capitale du royaume d’Israël, avant que ce fût Samarie.