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fournir de la viande à son peuple ? L’Éternel entendit, et il fut irrité ; un feu s’alluma contre Jacob, et la colère s’éleva contre Israël, parce qu’ils ne crurent pas en Dieu, parce qu’ils n’eurent pas confiance dans son secours. Il commanda aux nuages d’en haut, et il ouvrit les portes des cieux ; il fit pleuvoir sur eux la manne pour nourriture, il leur donna le blé du ciel. Ils mangèrent tous le pain des grands, il leur envoya de la nourriture à satiété. Il fit souffler dans les cieux le vent d’orient, et il amena par sa puissance le vent du midi ; il fit pleuvoir sur eux la viande comme de la poussière, et comme le sable des mers les oiseaux ailés ; il les fit tomber au milieu de leur camp, tout autour de leurs demeures. Ils mangèrent et se rassasièrent abondamment : Dieu leur donna ce qu’ils avaient désiré. Ils n’avaient pas satisfait leur désir, ils avaient encore leur nourriture dans la bouche, lorsque la colère de Dieu s’éleva contre eux ; il frappa de mort les plus vigoureux, il abattit les jeunes hommes d’Israël. Malgré tout cela, ils continuèrent à pécher, et ne crurent point à ses prodiges. Il consuma leurs jours par la vanité, et leurs années par une fin soudaine. Quand il les frappait de mort, ils le cherchaient, ils revenaient et se tournaient vers Dieu ; ils se souvenaient que Dieu était leur rocher, que le Dieu Très-Haut était leur libérateur. Mais ils le trompaient de la bouche, et ils lui mentaient de la langue ; leur cœur n’était pas ferme envers lui, et ils n’étaient pas fidèles à son alliance. Toutefois, dans sa miséricorde, il pardonne l’iniquité et ne détruit pas ; il retient souvent sa colère et ne se livre pas à toute sa fureur. Il se souvint qu’ils n’étaient que chair, un souffle qui s’en va et ne revient pas. Que de fois ils se révoltèrent contre lui dans le désert ! Que de fois ils l’irritèrent dans la solitude !