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la violence du mal mon vêtement perd sa forme, il se colle à mon corps comme ma tunique. Dieu m’a jeté dans la boue, et je ressemble à la poussière et à la cendre. Je crie vers toi, et tu ne me réponds pas ; je me tiens debout, et tu me lances ton regard. Tu deviens cruel contre moi, tu me combats avec la force de ta main. Tu me soulèves, tu me fais voler au-dessus du vent, et tu m’anéantis au bruit de la tempête. Car, je le sais, tu me mènes à la mort, au rendez-vous de tous les vivants. Mais celui qui va périr n’étend-il pas les mains ? Celui qui est dans le malheur n’implore-t-il pas du secours ? N’avais-je pas des larmes pour l’infortuné ? Mon cœur n’avait-il pas pitié de l’indigent ? J’attendais le bonheur, et le malheur est arrivé ; j’espérais la lumière, et les ténèbres sont venues. Mes entrailles bouillonnent sans relâche, les jours de la calamité m’ont surpris. Je marche noirci, mais non par le soleil ; je me lève en pleine assemblée, et je crie. Je suis devenu le frère des chacals, le compagnon des autruches. Ma peau noircit et tombe, mes os brûlent et se dessèchent. Ma harpe n’est plus qu’un instrument de deuil, et mon chalumeau ne peut rendre que des sons plaintifs. ==

Job 31 ==
J’avais fait un pacte avec mes yeux, et je n’aurais pas arrêté mes regards sur une vierge. Quelle part Dieu m’eût-il réservée d’en haut ? Quel héritage le Tout Puissant m’eût-il envoyé des cieux ? La ruine n’est-elle pas pour le méchant, et le malheur pour ceux qui commettent l’iniquité ? Dieu n’a-t-il pas connu mes voies ? N’a-t-il pas compté tous mes pas ? Si j’ai marché dans le mensonge, si mon pied a couru vers la fraude, Que Dieu me pèse dans des balances justes, et il reconnaîtra mon intégrité ! Si mon pas s’est détourné du droit chemin, si mon cœur a suivi mes yeux, si