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Quelle abondance de sagesse tu fais paraître ! À qui s’adressent tes paroles ? Et qui est-ce qui t’inspire ? Devant Dieu les ombres tremblent au-dessous des eaux et de leurs habitants ; devant lui le séjour des morts est nu, l’abîme n’a point de voile. Il étend le septentrion sur le vide, il suspend la terre sur le néant. Il renferme les eaux dans ses nuages, et les nuages n’éclatent pas sous leur poids. Il couvre la face de son trône, il répand sur lui sa nuée. Il a tracé un cercle à la surface des eaux, comme limite entre la lumière et les ténèbres. Les colonnes du ciel s’ébranlent, et s’étonnent à sa menace. Par sa force il soulève la mer, par son intelligence il en brise l’orgueil. Son souffle donne au ciel la sérénité, sa main transperce le serpent fuyard. Ce sont là les bords de ses voies, c’est le bruit léger qui nous en parvient ; mais qui entendra le tonnerre de sa puissance ? ==

Job 27 ==
Job prit de nouveau la parole sous forme sentencieuse et dit : Dieu qui me refuse justice est vivant ! Le Tout Puissant qui remplit mon âme d’amertume est vivant ! Aussi longtemps que j’aurai ma respiration, et que le souffle de Dieu sera dans mes narines, mes lèvres ne prononceront rien d’injuste, ma langue ne dira rien de faux. Loin de moi la pensée de vous donner raison ! Jusqu’à mon dernier soupir je défendrai mon innocence ; je tiens à me justifier, et je ne faiblirai pas ; mon cœur ne me fait de reproche sur aucun de mes jours. Que mon ennemi soit comme le méchant, et mon adversaire comme l’impie ! Quelle espérance reste-t-il à l’impie, quand Dieu coupe le fil de sa vie, quand il lui retire son âme ?