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le lit des torrents qui disparaissent. Les glaçons en troublent le cours, la neige s’y précipite ; viennent les chaleurs, et ils tarissent, les feux du soleil, et leur lit demeure à sec. Les caravanes se détournent de leur chemin, s’enfoncent dans le désert, et périssent. Les caravanes de Théma fixent le regard, les voyageurs de Séba sont pleins d’espoir ; Ils sont honteux d’avoir eu confiance, ils restent confondus quand ils arrivent. Ainsi, vous êtes comme si vous n’existiez pas ; vous voyez mon angoisse, et vous en avez horreur ! Vous ai-je dit : Donnez-moi quelque chose, faites en ma faveur des présents avec vos biens, Délivrez-moi de la main de l’ennemi, rachetez-moi de la main des méchants ? Instruisez-moi, et je me tairai ; faites-moi comprendre en quoi j’ai péché. Que les paroles vraies sont persuasives ! Mais que prouvent vos remontrances ? Voulez-vous donc blâmer ce que j’ai dit, et ne voir que du vent dans les discours d’un désespéré ? Vous accablez un orphelin, vous persécutez votre ami. Regardez-moi, je vous prie ! Vous mentirais-je en face ? Revenez, ne soyez pas injustes ; Revenez, et reconnaissez mon innocence. Y a-t-il de l’iniquité sur ma langue, et ma bouche ne discerne-t-elle pas le mal ? ==

Job 7 ==
Le sort de l’homme sur la terre est celui d’un soldat, et ses jours sont ceux d’un mercenaire. Comme l’esclave soupire après l’ombre, comme l’ouvrier attend son salaire, ainsi j’ai pour partage des mois de douleur, j’ai pour mon lot des nuits de souffrance. Je me couche, et je dis : Quand me lèverai-je ? Quand finira la nuit ? Et je suis rassasié d’agitations jusqu’au point du jour. Mon corps se couvre de vers et d’une croûte terreuse, ma peau se crevasse et se dissout. Mes jours sont plus rapides que la navette du tisserand, ils s’évanouissent : plus d’espérance ! Souviens-toi que ma vie est un souffle !