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n’était pas suivi, sella son âne et partit pour s’en aller chez lui dans sa ville. Il donna ses ordres à sa maison, et il s’étrangla. C’est ainsi qu’il mourut, et on l’enterra dans le sépulcre de son père. David arriva à Mahanaïm. Et Absalom passa le Jourdain, lui et tous les hommes d’Israël avec lui. Absalom mit Amasa à la tête de l’armée, en remplacement de Joab ; Amasa était fils d’un homme appelé Jithra, l’Israélite, qui était allé vers Abigal, fille de Nachasch et sœur de Tseruja, mère de Joab. Israël et Absalom campèrent dans le pays de Galaad. Lorsque David fut arrivé à Mahanaïm, Schobi, fils de Nachasch, de Rabba des fils d’Ammon, Makir, fils d’Ammiel, de Lodebar, et Barzillaï, le Galaadite, de Roguelim, apportèrent des lits, des bassins, des vases de terre, du froment, de l’orge, de la farine, du grain rôti, des fèves, des lentilles, des pois rôtis, du miel, de la crème, des brebis, et des fromages de vache. Ils apportèrent ces choses à David et au peuple qui était avec lui, afin qu’ils mangeassent ; car ils disaient : Ce peuple a dû souffrir de la faim, de la fatigue et de la soif, dans le désert. ==

Deuxième livre de Samuel 18 ==
David passa en revue le peuple qui était avec lui, et il établit sur eux des chefs de milliers et des chefs de centaines. Il plaça le tiers du peuple sous le commandement de Joab, le tiers sous celui d’Abischaï, fils de Tseruja, frère de Joab, et le tiers sous celui d’Ittaï, de Gath. Et le roi dit au peuple : Moi aussi, je veux sortir avec vous. Mais le peuple dit : Tu ne sortiras point ! Car si nous prenons la fuite, ce n’est pas sur nous que l’attention se portera ; et quand la moitié d’entre nous succomberait, on n’y ferait pas attention ; mais toi, tu es comme dix mille de nous, et maintenant il vaut mieux que de la ville tu puisses venir à notre secours. Le roi leur répondit : Je ferai ce qui vous paraît bon. Et le roi se tint à côté de la porte, pendant que tout le peuple sortait par centaines et par milliers. Le roi donna cet ordre à Joab, à Abischaï et à Ittaï : Pour l’amour de moi, doucement avec le jeune Absalom ! Et tout le peuple entendit l’ordre du roi à tous les chefs au sujet d’Absalom. Le peuple sortit dans les champs à la rencontre d’Israël, et la bataille eut lieu dans la forêt d’Éphraïm. Là, le peuple d’Israël fut battu par les serviteurs de David, et il y eut en ce jour une grande défaite de vingt mille hommes. Le combat s’étendit sur toute la contrée, et la forêt dévora plus de peuple ce jour-là que l’épée n’en dévora. Absalom se trouva en présence des gens de David. Il était monté sur un mulet. Le mulet pénétra sous les branches entrelacées d’un grand térébinthe, et la tête d’Absalom fut prise au térébinthe ; il demeura suspendu entre le ciel et la terre, et le mulet qui était sous lui passa outre. Un homme ayant vu cela vint dire à Joab : Voici, j’ai vu Absalom suspendu à un térébinthe. Et Joab dit à l’homme qui lui apporta cette nouvelle : Tu l’as vu ! pourquoi donc ne l’as-tu pas abattu sur place ? Je t’aurais donné dix sicles d’argent et une ceinture. Mais cet homme dit à Joab : Quand je pèserais dans ma main mille sicles d’argent, je ne mettrais pas la main sur le fils du roi ; car nous avons entendu cet ordre que le roi t’a donné, à toi, à Abischaï et à Ittaï : Prenez garde chacun au jeune Absalom ! Et si j’eusse attenté perfidement à sa vie, rien n’aurait été caché au roi, et tu