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suis-je revenu de Gueschur ? Il vaudrait mieux pour moi que j’y fusse encore. Je désire maintenant voir la face du roi ; et s’il y a quelque crime en moi, qu’il me fasse mourir. Joab alla vers le roi, et lui rapporta cela. Et le roi appela Absalom, qui vint auprès de lui et se prosterna la face contre terre en sa présence. Le roi baisa Absalom. ==

Deuxième livre de Samuel 15 ==
Après cela, Absalom se procura un char et des chevaux, et cinquante hommes qui couraient devant lui. Il se levait de bon matin, et se tenait au bord du chemin de la porte. Et chaque fois qu’un homme ayant une contestation se rendait vers le roi pour obtenir un jugement, Absalom l’appelait, et disait : De quelle ville es-tu ? Lorsqu’il avait répondu : Je suis d’une telle tribu d’Israël, Absalom lui disait : Vois, ta cause est bonne et juste ; mais personne de chez le roi ne t’écoutera. Absalom disait : Qui m’établira juge dans le pays ? Tout homme qui aurait une contestation et un procès viendrait à moi, et je lui ferais justice. Et quand quelqu’un s’approchait pour se prosterner devant lui, il lui tendait la main, le saisissait et l’embrassait. Absalom agissait ainsi à l’égard de tous ceux d’Israël, qui se rendaient vers le roi pour demander justice. Et Absalom gagnait le cœur des gens d’Israël. Au bout de quarante ans, Absalom dit au roi : Permets que j’aille à Hébron, pour accomplir le vœu que j’ai fait à l’Éternel. Car ton serviteur a fait un vœu, pendant que je demeurais à Gueschur en Syrie ; j’ai dit : Si l’Éternel me ramène à Jérusalem, je servirai l’Éternel. Le roi lui dit : Va en paix. Et Absalom se leva et partit pour Hébron. Absalom envoya des espions dans toutes les tribus d’Israël, pour dire : Quand vous entendrez le son de la trompette, vous direz : Absalom règne à Hébron. Deux cents hommes de Jérusalem, qui avaient été invités, accompagnèrent Absalom ; et ils le firent en toute simplicité, sans rien savoir. Pendant qu’Absalom offrait les sacrifices, il envoya chercher à la ville de Guilo Achitophel, le Guilonite, conseiller de David. La conjuration devint puissante, et le peuple était de plus en plus nombreux auprès d’Absalom. Quelqu’un vint informer David, et lui dit : Le cœur des hommes d’Israël s’est tourné vers Absalom. Et David dit à tous ses serviteurs qui étaient avec lui à Jérusalem : Levez-vous, fuyons, car il n’y aura point de salut pour nous devant Absalom. Hâtez-vous de partir ; sinon, il ne tarderait pas à nous atteindre, et il nous précipiterait dans le malheur et frapperait la ville du tranchant de l’épée. Les serviteurs du roi lui dirent : Tes serviteurs feront tout ce que voudra mon seigneur le roi. Le roi sortit, et toute sa maison le suivait, et il laissa dix concubines pour garder la maison. Le roi sortit, et tout le peuple le suivait, et ils s’arrêtèrent à la dernière maison. Tous ses serviteurs, tous les Kéréthiens et tous les Péléthiens, passèrent à ses côtés ; et tous les Gathiens, au nombre de six cents hommes, venus de Gath à sa suite, passèrent devant le roi.