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Si c’est de bonne foi que vous voulez m’oindre pour votre roi, venez, réfugiez-vous sous mon ombrage ; sinon, un feu sortira du buisson d’épines, et dévorera les cèdres du Liban. Maintenant, est-ce de bonne foi et avec intégrité que vous avez agi en proclamant roi Abimélec ? avez-vous eu de la bienveillance pour Jerubbaal et sa maison ? l’avez-vous traité selon les services qu’il a rendus ? Car mon père a combattu pour vous, il a exposé sa vie, et il vous a délivrés de la main de Madian ; et vous, vous vous êtes levés contre la maison de mon père, vous avez tué ses fils, soixante-dix hommes, sur une même pierre, et vous avez proclamé roi sur les habitants de Sichem, Abimélec, fils de sa servante, parce qu’il est votre frère. Si c’est de bonne foi et avec intégrité qu’en ce jour vous avez agi envers Jerubbaal et sa maison, eh bien ! qu’Abimélec fasse votre joie, et que vous fassiez aussi la sienne ! Sinon, qu’un feu sorte d’Abimélec et dévore les habitants de Sichem et la maison de Millo, et qu’un feu sorte des habitants de Sichem et de la maison de Millo et dévore Abimélec ! Jotham se retira et prit la fuite ; il s’en alla à Beer, où il demeura loin d’Abimélec, son frère. Abimélec avait dominé trois ans sur Israël. Alors Dieu envoya un mauvais esprit entre Abimélec et les habitants de Sichem, et les habitants de Sichem furent infidèles à Abimélec, afin que la violence commise sur les soixante-dix fils de Jerubbaal reçût son châtiment, et que leur sang retombât sur Abimélec, leur frère, qui les avait tués, et sur les habitants de Sichem, qui l’avaient aidé à tuer ses frères. Les habitants de Sichem placèrent en embuscade contre lui, sur les sommets des montagnes, des gens qui dépouillaient tous ceux qui passaient près d’eux sur le chemin. Et cela fut rapporté à Abimélec. Gaal, fils d’Ébed, vint avec ses frères, et ils passèrent à Sichem. Les habitants de Sichem eurent confiance en lui. Ils sortirent dans la campagne, vendangèrent leurs vignes, foulèrent les raisins, et se livrèrent à des réjouissances ; ils entrèrent dans la maison de leur dieu, ils mangèrent et burent, et ils maudirent Abimélec. Et Gaal, fils d’Ébed, disait : Qui est Abimélec, et qu’est Sichem, pour que nous servions Abimélec ? N’est-il pas fils de Jerubbaal, et Zebul n’est-il pas son commissaire ? Servez les hommes de Hamor, père de Sichem ; mais nous, pourquoi servirions-nous Abimélec ? Oh ! si j’étais le maître de ce peuple, je renverserais Abimélec. Et il disait d’Abimélec : Renforce ton armée, mets-toi en marche ! Zebul, gouverneur de la ville, apprit ce que disait Gaal, fils d’Ébed, et sa colère s’enflamma. Il envoya secrètement des messagers à Abimélec, pour lui dire : Voici, Gaal, fils d’Ébed, et ses frères, sont venus à Sichem, et ils soulèvent la ville contre toi. Maintenant, pars de nuit, toi et le peuple qui est avec toi, et mets-toi en embuscade dans la campagne. Le matin, au lever du soleil, tu fondras avec impétuosité sur la ville. Et lorsque Gaal et le peuple qui est avec lui sortiront contre toi, tu lui feras ce que tes forces permettront. Abimélec et tout le peuple qui était avec lui partirent de nuit, et ils se mirent en embuscade près de Sichem, divisés en quatre corps. Gaal, fils d’Ébed, sortit, et il se tint à l’entrée de la porte de la ville. Abimélec et tout le peuple qui était avec lui se levèrent alors de l’embuscade. Gaal aperçut le peuple, et il dit à Zebul : Voici un peuple qui descend du sommet des montagnes. Zebul lui répondit : C’est