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l’enfant à la mamelle comme du vieillard. Je voudrais dire : Je les emporterai d’un souffle, je ferai disparaître leur mémoire d’entre les hommes ! Mais je crains les insultes de l’ennemi, je crains que leurs adversaires ne se méprennent, et qu’ils ne disent : Notre main a été puissante, et ce n’est pas l’Éternel qui a fait toutes ces choses. C’est une nation qui a perdu le bon sens, et il n’y a point en eux d’intelligence. S’ils étaient sages, voici ce qu’ils comprendraient, et ils penseraient à ce qui leur arrivera. Comment un seul en poursuivrait-il mille, et deux en mettraient-ils dix mille en fuite, si leur Rocher ne les avait vendus, si l’Éternel ne les avait livrés ? Car leur rocher n’est pas comme notre Rocher, nos ennemis en sont juges. Mais leur vigne est du plant de Sodome et du terroir de Gomorrhe ; leurs raisins sont des raisins empoisonnés, leurs grappes sont amères ; leur vin, c’est le venin des serpents, c’est le poison cruel des aspics. Cela n’est-il pas caché près de moi, scellé dans mes trésors ? A moi la vengeance et la rétribution, quand leur pied chancellera ! Car le jour de leur malheur est proche, et ce qui les attend ne tardera pas. L’Éternel jugera son peuple ; mais il aura pitié de ses serviteurs, en voyant que leur force est épuisée, et qu’il n’y a plus ni esclave ni homme libre. Il dira : Où sont leurs dieux, le rocher qui leur servait de refuge, Ces dieux qui mangeaient la graisse de leurs victimes, qui buvaient le vin de leurs libations ? Qu’ils se lèvent, qu’ils vous secourent, qu’ils vous couvrent de leur protection ! Sachez donc que c’est moi qui suis Dieu, et qu’il n’y a point de dieu près de moi ; je fais vivre et je fais mourir, je blesse et je guéris, et personne ne délivre de ma main. Car je lève ma main vers le ciel, et